Christian Jacob, président des députés LR, a dit dimanche qu'il soutenait Laurent Wauquiez pour la présidence de son parti, dont l'élection se déroulera les 10 et 17 décembre.
"J'avais dit" à M. Wauquiez "que je serais à ses côtés. Je ne l'ai pas dit plus tôt (publiquement) parce qu'il y avait les élections sénatoriales" le 24 septembre, a affirmé M. Jacob lors de l'émission Le Grand Rendez-vous, d'Europe 1, Les Echos et CNews.
Selon lui, le vice-président de LR a "l'expérience de gérer les collectivités et l'expérience du rassemblement. Quand on est élu, et réélu, dans une ville de 20.000 habitants, Le Puy-en-Velay, à 70% au premier tour, c'est qu'on est capable de rassembler. Tout le monde ne le réussit pas".
"Il le démontre aussi à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes qu'il dirige avec des élus UDI, Les Républicains, MoDem. Ce qui compte en politique, c'est la réalité du terrain. Et la réalité du terrain, c'est qu'il a cette capacité à rassembler quand il gère une collectivité", a-t-il dit.
Alors que les cinq autres candidats à la candidature pour la présidence de LR peinent à rassembler leurs parrainages, M. Jacob a estimé qu'"il faut qu'il y ait plusieurs candidats, c'est plutôt mieux".
"Mais les règles sont les règles. Moi, je milite pour assouplir ces règles sur les parrainages. J'entends bien la parole des juristes mais dans un parti politique, c'est pas mal que les politiques s'expriment aussi".
La Haute autorité, dirigée par la juriste Anne Levade, ne souhaite pas changer ces règles, selon lesquelles chaque candidat doit pour réunir les signatures de 13 parlementaires (5% des 251 députés, eurodéputés et sénateurs LR) et de 2.347 adhérents (1% du total), répartis sur 15 départements.
Interrogé par ailleurs sur le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, toujours membre des Républicains, qui juge que LR basculerait "dans la droite extrême" si M. Wauquiez en prenait la tête, M. Jacob a lancé: "tous les jours, il cherche une petite phrase pour justifier sa trahison".