Sans adversaire de poids, Laurent Wauquiez devrait être élu sans encombre en décembre à la présidence des Républicains mais ce tenant d'une ...
Présidence LR: vers une candidature unique pour Wauquiez
Sans adversaire de poids, Laurent Wauquiez devrait être élu sans encombre en décembre à la présidence des Républicains mais ce tenant d'une ...
Par Nadège PULJAK
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Sans adversaire de poids, Laurent Wauquiez devrait être élu sans encombre en décembre à la présidence des Républicains mais ce tenant d'une "droite assumée" va devoir rassembler une famille fortement divisée et déboussolée par ses échecs électoraux du printemps.
Des six candidats à la candidature pour la présidence de LR -le scrutin est programmé le 10 décembre (et le 17 en cas de second tour)- seul le vice-président du parti est assuré de réunir les parrainages nécessaires.
Florence Portelli, qui a été porte-parole de François Fillon à la présidentielle, se veut pourtant plutôt optimiste. "Je n'ai pas de problèmes pour les parlementaires. Avec les adhérents, j'ai déjà plus de 1.000 parrainages. La dynamique est bonne. Si ça continue comme ça, j'aurai les signatures nécessaires", a-t-elle affirmé jeudi à l'AFP.
Mais pour Julien Aubert, le juppéiste Maël de Calan, Daniel Fasquelle et Laurence Sailliet, proche de Xavier Bertrand, la partie se révèle autrement plus ardue: ils ont jusqu'au 11 octobre pour réunir les signatures de 13 parlementaires (5% des 251 députés, eurodéputés et sénateurs LR) et de 2.347 adhérents (1% du total), répartis sur 15 départements.
Après Mme Sailliet, qui a saisi le 6 septembre la Haute autorité pour dénoncer une potentielle "inégalité" entre les candidats qui disposent ou non de la liste des adresses mails des adhérents, les députés Aubert (Vaucluse) et Fasquelle (Pas-de-Calais) tirent à leur tour la sonnette d'alarme.
Montage photos des six candidats à la présidence des Républicains (de haut en bas): Julien Aubert, Maël de Calan, Daniel Fasquelle, Florence Portelli, Laurence Sailliet et Laurent Wauquiez
AFP/Archives
"J'ai de moins en moins bon espoir", confie M. Aubert, qui ne dispose pour le moment que de "5 à 600 signatures" d'adhérents. "Pas de problème avec les parlementaires mais des signatures de militants, j'en ai moins de 1.000", affirme de son côté M. Fasquelle.
"Je suis très inquiet, la barre est mal placée", ajoute-t-il, en avançant plusieurs explications à cette récolte difficile: "le contexte, avec des militants groggy après les défaites du printemps" et dont 70%, selon un enquête interne de LR, ne veulent plus entendre parler de primaire pour la présidentielle ou toute élection locale, "et la façon dont c'est organisé".
La collecte ayant démarré le 11 septembre, "on n'a qu'un seul mois pour tout rassembler", regrette le député, qui aimerait que la Haute autorité "repousse d'une semaine la date limite" de présentation des parrainages.
- 'Parrainer n'est pas soutenir' -
"On ne peut pas changer les règles du jeu en cours de campagne, pour la Haute autorité, c'est inenvisageable", rétorque la direction du parti, qui assure néanmoins "faire une grosse campagne" auprès des adhérents, "dans le respect le plus total du devoir de neutralité": diffusion du formulaire de parrainage dans le magazine des Républicains, mini-vidéo dédiée pour le site et les réseaux sociaux, campagne d'affichage dans les fédérations...
"Parrainer n'est pas soutenir", tient à rappeler Bernard Accoyer, secrétaire général de LR.
"Le risque pour Les Républicains, s'il n'y a qu'un seul candidat, c'est de ressembler à la caricature que ses ennemis en font: un parti rétréci, verrouillé. Ce serait faire un cadeau à Emmanuel Macron et aux +Constructifs+", avertit M. Fasquelle.
"On préférerait qu'il y ait plusieurs candidats mais on n'est pas arbitres" de l'organisation du scrutin, réplique-t-on dans l'entourage de M. Wauquiez. "A la Haute autorité de voir si les règles doivent être assouplies".
Qui alors pour contrecarrer les ambitions du président d'Auvergne-Rhône-Alpes? Parmi les principaux contempteurs de sa ligne jugée "trop à droite", Xavier Bertrand, son homologue des Hauts-de-France, qui lui reproche de "courir après le FN", n'a pas voulu concourir.
Laurent Wauquiez, vice-président de LR et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, lors de l'ascension du Mont Mézenc en Haute-Loire, le 3 septembre 2017
AFP/Archives
Idem pour Valérie Pécresse, désormais à la tête, au sein de LR, de son propre mouvement, Libres!. La présidente de la région Ile-de-France menace même de quitter le parti si des "lignes rouges" sont franchies, notamment "la porosité avec le FN".
S'il n'a pas d'adversaire pour le scrutin de décembre, le plus dur restera toutefois ensuite à faire pour Laurent Wauquiez: rassembler et remettre en ordre de marche sa famille politique dans la perspective d'une victoire de la droite à la présidentielle dans cinq ans.
« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.
Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.
À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.
Fondé sur le principe du pollueur-payeur, un amendement porté par la droite sénatoriale au budget 2026 propose de taxer les bateaux de croisières lors de chaque escale en France, à hauteur de 15 euros par passager. Son rendement est évalué à 75 millions d’euros par an.
Le
Le direct
Le Sénat rejette à nouveau la taxe Zucman et restreint la taxe sur les holdings
Le Sénat rejette à nouveau la taxe Zucman et restreint la taxe sur les holdings