Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan, candidat (Debout la France) à l’élection présidentielle est convaincu que la question du terrorisme en France n’a pas assez été abordée durant cette campagne. Alors qu’un attentat vient d’être déjoué et deux hommes arrêtés à Marseille mardi 18 avril, le sujet revient en force à cinq jours du 1er tour. « J’ai toujours pensé que la France étant en guerre, le risque était permanent. Et je regrette que pendant cette campagne, on ait si peu parlé des questions de terrorisme et de sécurité. Comme si après les massacres du Bataclan, de Nice, la France était entre parenthèses (…) Je souhaite que [ce sujet] s’impose parce que la France est en danger, les Français sont en danger car les mesures n’ont pas été prises ». Et d’ajouter : « La responsabilité d’un candidat à la présidentielle est que l’on se donne les moyens. Et les moyens ne sont pas donnés ».
Nicolas dupont-Aignan : "Je regrette que pendant cette campagne, on ait si peu parlé des questions de terrorisme et de sécurité"
Lorsque Nicolas Dupont-Aignan évoque son programme économique, il parle de protectionnisme incitatif : « Toutes les mesures que je propose sont des mesures qui visent à relocaliser l’emploi, à éviter le chômage de masse sans tomber dans un protectionnisme de rétorsion (…) L’enjeu aujourd’hui c’est de donner de l’air à nos PME (…) de simplifier la vie des entreprises ». Mais pas toutes les entreprises, tel Uber qui « est en train de tuer la concurrence » : « Je veux prendre aux grandes entreprises et rendre aux petites » assure-t-il.
Inutile de parler de « vote utile » au candidat de Debout la France : « Ce ne sont pas ceux qui ont créé les problèmes qui vont les résoudre (…) Je dis aux Français que la seule façon de changer les choses est de voter en fonction de ce qu’ils pensent ».
Ian Brossat
Ian Brossat, adjoint (PCF) à la Mairie de Paris et soutien de Jean-Luc Mélenchon, se félicite de la progression de son candidat depuis quelques semaines : « Il y a une très belle dynamique en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Je suis moi-même impressionné chaque jour par cette dynamique et je pense qu’elle ne peut que progresser d’ici le premier tour ». Et d’en profiter pour s’adresser « aux électeurs de Benoît Hamon et aux électeurs socialistes » : « Il y a aujourd’hui une chance de faire en sorte que la gauche soit au deuxième tour de l’élection présidentielle. Cette chance, c’est Jean-Luc Mélenchon. Et je pense que le vote nécessaire, c’est Jean-Luc Mélenchon (…) Donc je les invite à voter massivement pour [lui] dès le premier tour ».
Ian Brossat invite les élecvteurs de Benoît Hamon à voter pour Jean-Luc Mélenchon dès le 1er tour
Face aux critiques de François Hollande à propos du candidat de La France insoumise », Ian Brossat répond de façon cinglante : « Lorsque l’on a le bilan de François Hollande, on ne doit pas faire la leçon aux Français, on doit présenter des excuses. Et notamment à celles et ceux qui l’ont porté au pouvoir (…) [Il] n’a pas été au rendez-vous et il a fait l’inverse de la politique pour laquelle il s’était engagé ».
Et lorsque la question lui est posée de savoir si le Venezuela est un modèle, comme cela est beaucoup reproché à son candidat, sa réponse est claire : »Le Venezuela n’est en aucun cas, ni un modèle pour Jean-Luc Mélenchon, ni pour moi. Et les Français n’ont absolument pas à craindre le fait que la France demain ressemble au Venezuela ». Pour Ian Brossat, Jean-Luc Mélenchon est favorable à une réforme fiscale : « Pour les très hauts revenus, il y aura une augmentation d’impôts et pour les petits revenus et les revenus de la classe moyenne, il y aura une baisse ». Quant à l’Europe, Ian Brossat rappelle que « Jean-Luc Mélenchon propose d’en finir avec une Union européenne libérale ». « Cela suppose de sortir des traités tels qu’ils sont aujourd’hui » ajoute-t-il.
Gérard Collomb
Alors que la fin de cette campagne montre que les quatre premiers candidats semblent au coude à coude dans les derniers jours avant le premier tour, Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et soutien d’Emmanuel Macron, estime que ce dernier est toujours le favori de la campagne : « Je crois que les Français pensent qu’il peut marquer un tournant historique pour la France (…) Il ne ménage pas la chèvre et le choux, il trace une ligne et dit qu’il faut libérer les énergies (…) Il a une ligne directrice extrêmement précise ».
Et alors que Jean-Luc Mélenchon fait une remontée importante ces dernières semaines, Gérard Collomb reste imperturbable : « Sur le terrain les gens pensent qu’Emmanuel Macron peut représenter la chance de la réforme pour la France. D’autres présentent plutôt une vision rêvée de la réalité. Nous, on essaie de faire en sorte que la vie change au quotidien pour les gens. Pas pour leur présenter le grand rêve fantasmagorique ».
Gérard Collomb à propos de Macron : "« Je crois que les Français pensent qu’il peut marquer un tournant historique pour la France"
Quant à savoir si Emmanuel Macron élu président pourrait obtenir une majorité, là encore le sénateur-maire de Lyon est catégorique : « On est en train de préparer l’étape d’après, c'est-à-dire la majorité. Et je peux vous assurer qu’il va effectivement avoir une majorité ».