Présidentielle 2017: le Medef veut inviter tous les candidats
Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a indiqué mercredi que son mouvement allait inviter tous les candidats à la présidentielle de...

Présidentielle 2017: le Medef veut inviter tous les candidats

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a indiqué mercredi que son mouvement allait inviter tous les candidats à la présidentielle de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a indiqué mercredi que son mouvement allait inviter tous les candidats à la présidentielle de 2017 pour débattre de leur programme économique, y compris la candidate du FN Marine Le Pen, une première pour l'organisation patronale.

"On invitera sans doute, je n'ai pas encore la décision définitive de mon conseil exécutif, Marine Le Pen et Monsieur Mélenchon", a déclaré Pierre Gattaz, ajoutant que cette invitation allait "a priori" être validée par son mouvement.

"Ça sera une première, mais c'est important d'avoir un spectre large pour écouter, pour les faire questionner par des chefs d'entreprise", a ajouté le patron des patrons, précisant n'avoir jusque-là jamais rencontré Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.

L'organisation patronale s'était refusée en 2012, sous la présidence de Laurence Parisot, à inviter la candidate du Front national. L'ex-patronne du Medef avait même publié un ouvrage, en septembre 2011, intitulé "un piège bleu marine".

Une approche avec laquelle M. Gattaz a pris ses distances. "Nous avons des forces politiques en présence avec une élection majeure. Il faut qu'on teste les candidats, qu'on leur pose des questions, sur tout le spectre politique", a-t-il dit.

Le patron du Medef s'est néanmoins montré très critique sur le programme économique de la candidate frontiste, allant jusqu'à estimer qu'elle n'avait "pas de programme économique" à proprement parler.

"Il n'y a pas de programme économique, à part nous dire qu'on va sortir de l'euro, à part nous dire qu'il faut augmenter le Smic, ce qui est très bien, et qu'on va repasser à la retraite à 60 ans, ce qui est très bien aussi, mais qui paye ?", s'est-il interrogé.

Pour "retrouver de la croissance et du plein emploi", "il faut un programme économique digne de ce nom", a ajouté M. Gattaz, précisant que son mouvement ne donnerait "pas de consigne de vote" mais entendait s'exprimer "sur les programmes économiques des candidats".

Pierre Gattaz avait déjà critiqué vertement le programme économique du FN en décembre 2015, dans le cadre de la campagne pour les élections régionales. Ce programme "n'est pas économiquement responsable. Il n’est tourné ni vers l'avenir, ni vers la compétitivité", avait-il estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mirecourt: French president Emmanuel Macron
6min

Politique

Macron veut interdire les portables au lycée : mesure qui « va dans le bon sens » ou « peine perdue » ?

Le chef de l’Etat a annoncé que les téléphones portables allaient « sans doute » être interdits dès la rentrée prochaine dans les lycées. C’est « faisable », soutient le sénateur Renaissance Martin Lévrier. « Il est incorrigible. C’est une annonce par jour pour exister », raille le sénateur LR Max Brisson, opposé à l’interdiction au lycée. « Une annonce un peu surréaliste » qui élude les vrais problèmes, dénonce la sénatrice PS Colombe Brossel.

Le

France Marseille vs Newcastle: Pre-Match Security Highlights
3min

Politique

« Violences policières » : la gauche du Sénat demande une commission d’enquête sur de « potentiels dysfonctionnements » au sein de l’IGPN et l’IGGN

Suite aux récentes révélations mettant en cause les forces de l’ordre dans des affaires de violences au sein des personnes dépositaires de l’autorité publique, la gauche du Sénat demande à la commission des lois de se doter des prérogatives d’une commission d’enquête visant à examiner les conditions dans lesquelles l’IGPN et l’IGGN exercent leurs prérogatives.

Le

Paris : Debate session on the draft budget law for 2026
4min

Politique

Budget de la Sécu : la règle de l’entonnoir peut-elle faciliter un compromis ?

Mercredi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver une un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Le texte repart donc pour une nouvelle lecture en séance publique à partir de mardi, à l’Assemblée nationale. Les députés vont plancher sur le texte sorti du Sénat et conformément à la règle dite de l’entonnoir, leur droit d’amendement est limité. Ce qui va accélérer les débats mais sera-t-il suffisant pour arriver à un compromis ? Explications.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
4min

Politique

Décentralisation : un rapport du Sénat remis au Premier ministre

Afin d’accompagner Sébastien Lecornu vers son engagement d’un grand acte de décentralisation, Gérard Larcher avait fait parvenir le 31 octobre la contribution du Sénat. Le document que Public Sénat a pu consulter appelle à consacrer un principe de différentiation et d’autonomie fiscale des collectivités.

Le