L’appui du PRG à la candidature de Christiane Taubira était conditionné : ils soutenaient un projet « de rassemblement à gauche », d’union et pas « spécifiquement » la candidature de l’ancienne ministre. Guillaume Lacroix constate l’impasse à gauche et estime que le rassemblement n’aura plus lieu. « L’unité de la gauche ne se fera pas et il faut l’accepter », a-t-il précisé. « Christiane Taubira a fait évoluer sa campagne pour une campagne de citoyenneté fondée sur 400 000 votants, les comités Taubira et la jeunesse », une position désormais éloignée du mandat initial du parti Radical de Gauche.
Soutien de la première heure, Guillaume Lacroix avait estimé fin janvier au lendemain des résultats de la Primaire populaire que Christiane Taubira était la seule à pouvoir à rassembler « une gauche multiple ». « Même s’il n’y a pas de cassure, pas de rupture », le PRG se met désormais « en retrait » de sa candidature. Guillaume Lacroix indique qu’il apportera son parrainage à celle qui avait déjà porté les couleurs du parti pour l’élection présidentielle de 2002. Une certaine défiance parcourait les rangs du parti depuis plusieurs semaines puisque, seuls 170 élus sur les 282 habilités à parrainer un candidat promettaient d’apporter leur signature à l’ancienne ministre. Les élus radicaux sont désormais libres de parrainer le candidat de leur choix.
C’est un coup dur pour l’ancienne ministre qui depuis sa victoire à la Primaire populaire fin janvier n’a pas réussi à créer une véritable dynamique électorale. En panne dans les sondages, Christiane Taubira navigue entre 2,1 et 4 % d’intentions de vote. Le jeudi 10 février, le Conseil Constitutionnel indiquait que Christiane Taubira totalisait 47 parrainages sur les 500 paraphes d’élus demandés.