Présidentielle 2022 : Retailleau prend les devants
Dans les colonnes des « Dernières Nouvelles d'Alsace », le président du groupe LR au Sénat devance les autres grands barons de la droite et déclare sa candidature pour une éventuelle primaire.

Présidentielle 2022 : Retailleau prend les devants

Dans les colonnes des « Dernières Nouvelles d'Alsace », le président du groupe LR au Sénat devance les autres grands barons de la droite et déclare sa candidature pour une éventuelle primaire.
Public Sénat

Par Hugo Lemonier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Il est parti le premier. Bruno Retailleau a déclaré sa candidature à la primaire de la droite dans les colonnes des Dernières Nouvelles d’Alsace, ce week-end : « Je veux faire valoir mes convictions et ce qui me semble bon pour mon pays », a-t-il déclaré.

Les intentions du président du groupe LR au Sénat ne faisaient de doutes pour personne. Quelques jours auparavant, le sarkozyste Pierre Charon avait lancé une consultation sur Twitter : « Qui souhaiteriez-vous pour l’Élysée en 2022 ? » Les résultats de ce questionnaire, qui n’a pas valeur de sondage, plaçaient Bruno Retailleau devant François Baroin, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. Plus de 20 000 votants y avaient participé.

Soutien de la Manif pour Tous et très proche de François Fillon, Bruno Retailleau a déjà reçu les encouragements de quelques sénateurs, comme Henri Leroy, élu des Alpes-Maritimes : « Son sens de l’État fort, face à ses obligations régaliennes, est GAULLIEN. » Le sénateur du Val-de-Marne, Christian Cambon, a lui aussi envoyé un message à Bruno Retailleau : « C’est quelqu’un qui incarne les valeurs de la droite républicaine sans aucune concession », explique-t-il.

Mais l’heure n’est pas aux soutiens francs et massifs : « On n’en est pas encore là, s’esclaffe le sénateur LR de la Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier. Ne me précipitez pas avec ce genre de questions. » Il est vrai que le principe de la primaire ne fait même pas encore consensus.

La primaire divise la droite

« La primaire est le plus mauvais système à l'exception de tous les autres : sans ce processus, la droite s'autodétruira au premier tour de la présidentielle en 2022 », plaide Bruno Retailleau dans les DNA, estimant que « les partis sont désormais trop faibles » pour sélectionner seuls un candidat.

Mais Xavier Bertrand, qui n’a plus sa carte au parti Les Républicains, a écarté toute participation : « Vous pensez que les gens ne sont pas vaccinés maintenant des primaires... Ma primaire, ça sera le scrutin régional des Hauts-de-France », déclarait-il encore récemment dans Corse Matin. « Je ne veux plus de filtre entre le peuple et moi et je ne me soumettrai pas à des règles fixées par les partis politiques. »

Mais la droite pourrait-elle se permettre une candidature dissidente ? « Si on n’a pas de candidat unique, autant ne pas présenter de candidat du tout », estime Philippe Dallier. « Il est évident qu’avec deux candidats – et pourquoi pas trois – on ne peut pas espérer un résultat… C’est une question de logique. »

Le président du Sénat, Gérard Larcher, s’était lui aussi déclaré favorable à l’organisation d’une primaire. Mais le patron du parti LR, Christian Jacob, s’est dit personnellement « hostile » à l’élection d’un candidat en vue de la présidentielle. L’automne promet donc d’être chaud à droite. D’autant que François Baroin et Valérie Pécresse ne semblent pas encore décidés. Ils pourraient être rejoints par Laurent Wauquiez, voire Rachida Dati.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le