Éviter le poison de la division dans sa famille politique, où les ambitions politiques pour 2022 sont nombreuses et aucun candidat naturel ne se dégage. Gérard Larcher, invité de la matinale de Public Sénat, a répété ce qu’il avait déjà exprimé à l’université d’été des Républicains, à Port-Marly ce week-end. « Je ne laisserai pas faire n’importe quoi. N’importe quoi, ce serait d’avoir deux candidats au premier tour, ce serait la certitude de ne pas être au second tour. Ce serait une faute contre la démocratie », a-t-il mis en garde. Le président du Sénat propose « qu’il y ait une méthode de départage ».
La veille, un comité stratégique des Républicains a défini la méthode. La procédure « concrète » ne sera « mise en œuvre » qu’après les élections départementales et régionales de 2021, « ce qui doit être notre priorité », a martelé Gérard Larcher. « D’ici là, un groupe de travail peut préparer le départage ». Dans ce processus, le sénateur des Yvelines pourrait jouer un rôle prépondérant. « Comme j’ai dit que je prendrai mes responsabilités, je les prendrai. Si on me propose de les prendre. » Y compris prendre la tête de cette instance. « Il appartient à Christian Jacob, je lui fais totalement confiance mais j’ai entendu, il n’y a pas de position incompatible », a déclaré le président du Sénat, qui sollicitera un nouveau mandat au plateau à l’issue du renouvellement sénatorial du 27 septembre.
« Sans doute nous ne pouvons plus organiser les primaires comme nous les avons organisées »
Après l’échec cuisant de la présidentielle de 2017 pour les Républicains, Gérard Larcher a rappelé qu’il ne faisait pas « pas partie de ceux qui ont dit les primaires sont la cause de nos malheurs ». « Sans doute nous ne pouvons plus organiser les primaires comme nous les avons organisées, pour différentes raisons », a-t-il expliqué, mettant notamment en avant des raisons logistiques et financières.
Le président du Sénat estime que la présidentielle sera l'occasion de mettre un terme à la « crise de confiance » en France. « La crise des gilets jaunes, moi, je ne l’ai pas oubliée », a-t-il insisté. Gérard Larcher s’est dit convaincu qu’il existe un « espace politique entre la République en marche et le Rassemblement national », et que LR était « la seule force politique » d’alternative.