Une élection en chasse une autre. À peine la bataille pour la présidence des Républicains achevée, avec la victoire d’Éric Ciotti ce dimanche face à Bruno Retailleau, que déjà l’un des cadres du mouvement songe à l’élection reine de la Ve République : la présidentielle. Invité ce 12 décembre d’Audition Publique, sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live, Olivier Marleix se dit « totalement » en phase avec Éric Ciotti sur la nécessité que les adhérents se prononcent « rapidement » sur un candidat à l’élection présidentielle de 2027.
Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale veut un champion « trois ans à l’avance », avant les européennes qui se dérouleront en mai 2024. « Désigner notre candidat à l’élection présidentielle, c’est une nécessité dans la Ve République d’avoir un candidat identifié », insiste le député d’Eure-et-Loir. Il rappelle que Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont « eu le temps de se préparer » à leur époque, ce qui n’a pas été le cas de Valérie Pécresse. « Cinq mois avant, ce n’est pas possible », admet-il.
« Si Éric Ciotti propose Laurent Wauquiez comme candidat, à titre personnel, j’en serai ravi »
Laurent Wauquiez sera-t-il cette incarnation ? Éric Ciotti n’a jamais caché son souhait d’imposer le président de la région Rhône-Alpes Auvergne comme candidat à l’élection suprême. « Il faut rapidement de la clarté. Si Éric Ciotti propose Laurent Wauquiez comme candidat, à titre personnel, j’en serai ravi », valide Olivier Marleix.
Pour le député, le mauvais score de la liste conduite par François-Xavier Bellamy (8,48 %) aux européennes de 2019 n’est pas disqualifiant pour Laurent Wauquiez, qui tirait les rênes du parti à l’époque. C’est pourtant cet échec retentissant qui a poussé l’ancien ministre à quitter la présidence du parti, et à le remettre entre les mains de Christian Jacob. « Il n’a pas échoué sur son nom dans une présidentielle », défend Olivier Marleix.
Quant à son mandat de président de région, il ne sera pas non plus un handicap, veut croire le député. « La singularité du choix de Laurent Wauquiez, c’est de ne pas être englué dans un parti, et d’exister comme homme d’action à la tête de la région ». Et c'est « sans doute la meilleure préparation face à un gouvernement hors-sol », ajoute-t-il.
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