Présidentielle 2027 : « Seul un candidat du bloc central pourra s’opposer à ce que les extrêmes gagnent », défend François Patriat

Alors que Bruno Retailleau vient de déclarer sa candidature à la présidence des Républicains, les regards se tournent vers 2027. « Toutes les ambitions sont légitimes », observe le président du groupe Renaissance au Sénat. Mais pour François Patriat, seule une candidature unie de la droite et des macronistes permettra de l’emporter.
Rédaction Public Sénat

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« Je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère. » Dans un courrier adressé aux militants Les Républicains, Bruno Retailleau annonce sa candidature à la présidence du parti. De quoi déclencher une guerre des chefs à droite, face à Laurent Wauquiez qui s’imposait jusqu’à présent comme le candidat naturel des Républicains pour 2027.

« Je vois qu’on enjambe déjà deux élections, les municipales et les sénatoriales. On est déjà en 2027, c’est l’habitude du calendrier dans ce pays », ironise François Patriat au micro de Public Sénat, avant les questions d’actualité au gouvernement de ce 12 février. « Toutes les ambitions sont légitimes, il faudra après faire le tri », ajoute le président du groupe Renaissance au Sénat.

« Je ne crois pas à la primaire, j’y suis personnellement hostile »

Une chose est sûre, pour le macroniste, pour l’emporter en 2027 le camp présidentiel et la droite devront s’unir : « Seul un candidat du bloc central pourra s’opposer à ce que les extrêmes gagnent dans ce pays, et il faudra qu’on se mette d’accord. » Un accord qui pourrait être scellé autour d’une primaire ?

La piste était en tout cas évoquée par Gérald Darmanin, ce 8 février sur le plateau de BFMTV, puis par la députée Ensemble pour la République Maud Bregeon, au micro de Public Sénat le lendemain. « Je ne crois pas à la primaire, j’y suis personnellement hostile », répond François Patriat. Du côté de la majorité sénatoriale, l’idée rebute aussi de nombreux élus.

Richard Ferrand « saura manifester son indépendance »

Bien loin de la prochaine élection présidentielle, un autre scrutin pourrait bientôt diviser la droite et les macronistes : la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel. L’ancien président de l’Assemblée nationale sera auditionné dans une semaine par les commissions des lois du Parlement, il devra rassembler au moins 3/5ème des suffrages pour que sa nomination soit confirmée. Mais au sein de la majorité sénatoriale, le profil de ce proche d’Emmanuel Macron fait grincer des dents.

« Est-ce que Roland Dumas n’était pas un proche de François Mitterrand ? Est-ce que Jean-Louis Debré n’était pas un proche de Jacques Chirac ? Ce n’est pas une question de proximité, mais de compétences et de qualité de l’homme », balaye François Patriat. Pour le sénateur, Richard Ferrand saura par ailleurs « manifester son indépendance », « il est capable de dire au chef de l’Etat ce qu’il pense ».

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