Présidentielle: 50.000 policiers et gendarmes mobilisés

Présidentielle: 50.000 policiers et gendarmes mobilisés

Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par les militaires de l'opération Sentinelle, seront mobilisés pour assurer la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par les militaires de l'opération Sentinelle, seront mobilisés pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle, a annoncé le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl dans une interview au Journal du Dimanche.

Outre le risque terroriste, les forces de l'ordre veilleront également aux éventuels "débordements venant d'extrémistes de tous bords" entre les deux tours de scrutin, qui se tiendront les 23 avril et 7 mai.

"Aucune menace n'est écartée. Notre objectif est de permettre au suffrage universel de s'exprimer librement et sereinement", déclare le ministre.

La menace terroriste est "permanente et de haut niveau, comme en atteste la multiplication des actes à Londres (cinq morts et une cinquantaine de blessés le 22 mars, ndlr), Stockholm (quatre morts et quinze blessé le 7 avril, ndlr) et ailleurs", rappelle-t-il, en affirmant que "19 interpellations antiterroristes" ont eu lieu en mars en France, placée sous l'état d'urgence depuis les attentats jihadistes de novembre 2015 (130 morts et plus de 300 blessés).

Pour sécuriser les 67.000 lieux de vote, "plus de 50.000 policiers et gendarmes sont mobilisés. A quoi s'ajoutent les militaires de l'opération Sentinelle. J'ai adressé en ce sens une circulaire à l'ensemble des préfectures tant sur les mesures de prévention à prendre que sur les éventuelles interventions en cas de difficultés", détaille-t-il.

Face aux risques de mobilisation que pourraient susciter les résultats, comme la présence de Marine Le Pen pour le second tour, Matthias Fekl affirme que, "quel que soit le scénario, la République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public".

"Il peut y avoir des débordements venant d'extrémistes de tous bords. Mais nous envisageons aussi de fortes mobilisations citoyennes et sincères dont il faudra assurer le bon déroulement", explique-t-il.

Pour éviter tout piratage informatique, "nous avons renforcé la sécurisation de la transmission des résultats", ajoute par ailleurs le ministre.

"Nous avons travaillé avec l'Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information) pour mettre en place un système fiable. Le 31 mars, ce système a pu être homologué. Tous les résultats seront centralisés au ministère de l'Intérieur, et authentifiés", assure-t-il, en rappelant que, pour les législatives (les 11 et 18 juin), le vote électronique des Français de l'étranger a été annulé "car les conditions de sécurité n'étaient pas réunies".

Interrogé sur la décision de ne pas distribuer la propagande électorale en Guyane, paralysée par un mouvement de grève générale depuis trois semaines, M. Fekl explique que c'était "matériellement impossible".

"Avec les barrages, la Poste a beaucoup de difficultés à acheminer le courrier. Ne pouvant envoyer le matériel de chaque candidat partout de manière égale, il a été décidé de ne l'envoyer nulle part. Le matériel sera disponible dans les mairies et sur internet", indique-t-il.

Dans la même thématique

PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
10min

Politique

LR franchit la barre des 100.000 adhérents pour le match Retailleau/Wauquiez : « Les deux camps ont fait des cartes »

Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.

Le

Toulon-La Farlede prison Gerald Darmanin
7min

Politique

Prisons attaquées : « Jamais je n'aurais imaginé qu’une telle attaque concertée soit possible »

Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête après une série d’attaques contre plusieurs établissements pénitentiaires. Le garde des Sceaux y voit la réponse du grand banditisme à la politique de lutte contre le trafic de stupéfiants conduite par le gouvernement. Auprès de Public Sénat, le rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic alerte sur le caractère « gravissime » de cette affaire.

Le