Depuis la reprise de l’examen du projet de la loi de finances au Sénat, il ne se passe pas un jour sans que les esprits s’échauffent autour d’une coupe budgétaire inscrite dans des amendements du gouvernement, déposés, souvent, à la dernière minute. Les élus de la France Insoumise y voient l’illustration d’un fourvoiement du PS qui n’a pas voté la censure la semaine dernière. Les socialistes misent, eux, sur la commission mixte paritaire pour continuer à faire pression.
Présidentielle : 69 % des Français doutent des compétences d’Anne Hidalgo
Par Public Sénat
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Cette nouvelle enquête d’opinion n’apportera pas du baume au cœur à la candidate Anne Hidalgo. Officiellement investie par le Parti socialiste ce 23 octobre à Lille, la maire de Paris n’est pas parvenue pour le moment à faire naître une dynamique en sa faveur. Plusieurs sondages la situent à 5 % dans les intentions de vote. Le dernier baromètre politique d’Odoxa-Dentsu Consulting, réalisé les 20 et 21 octobre pour Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et la presse quotidienne régionale, révèle que son image s’est dégradée ces derniers mois.
Les Français interrogés en octobre ne sont plus que 42 % à penser que l’adjectif « dynamique » lui correspond bien. Ils étaient encore 54 % dans le baromètre janvier. 36 % seulement la trouvent sympathique (contre 44 % en janvier), 30 % compétente (41 % en janvier) et 28 % « proche des gens » (34 % en janvier). Elle « inspire confiance » pour 25 % des Français, un niveau inchangé depuis janvier et qui ne monte qu’à 48 % chez les sympathisants de gauche. Anne Hidalgo ne semble pas plus convaincre sur sa stature et ses atouts de maire d’une ville influente au plan international. 30 % de l’échantillon seulement considère que le qualificatif « femme d’Etat » lui correspond plutôt bien.
Il reste environ six mois de campagne, mais ses proches se confient : ils espèrent un « coup d’accélérateur ». Dans ce baromètre Odoxa, 25 % des Français interrogés voient dans la maire de Paris une « bonne candidate » pour le Parti socialiste. Les sympathisants de gauche sont 50 % à le penser. Et seulement 58 % chez les sympathisants du Parti socialiste.
A gauche, les Français préfèrent Yannick Jadot à Anne Hidalgo
D’ailleurs, Anne Hidalgo n’arrive qu’en troisième position du palmarès d’octobre de personnalités préférées des sympathisants de gauche. Elle est devancée par Christiane Taubira. 54 % des sympathisants de gauche la soutiennent ou ressentent de la sympathie pour l’ancienne ministre, qui a décidé de ne pas concourir à la présidentielle. Vient ensuite Jean-Luc Mélenchon (50 %). Anne Hidalgo chute en octobre de 8 points et tombe à 43 %. Yannick Jadot fait quasiment jeu égal. Avec ses 43 %, il pointe à la quatrième place du même classement, mais ne recule que de 4 points en octobre. Arnaud Montebourg suscite 32 % d’adhésion, et subit un recul plus important que ses deux autres concurrents : 10 points de moins en un mois.
Globalement, Anne Hidalgo souffre de la comparaison avec Yannick Jadot. Sur l’ensemble des Français interrogés, l’écologiste semble davantage convaincre que la maire socialiste de Paris. Il est préféré par 55 % des personnes interrogées, contre 39 % pour Anne Hidalgo (6 % ne se prononcent pas). Chez les sympathisants de gauche, entre les deux candidats, c’est aussi le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts qui emporte le plus de soutiens : 48 %, contre 47 % pour Anne Hidalgo.
Paradoxalement, Anne Hidalgo est l’une des personnalités du baromètre - droite et gauche confondues - qui fait le plus parler d’elle sur Twitter. Selon Dentsu Consulting, elle était la quatrième personnalité politique la plus citée sur le réseau social ces 30 derniers jours. Cependant, les mentions l’évoquent principalement de façon négative et critiquent sa gestion de la capitale. Le hashtag « #saccageParis » était l’un des plus associés à son nom ces derniers jours.
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Méthodologie : l’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 005 Français interrogés par Internet les 20 et 21 octobre 2021. L’échantillon est représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,1 points.