À 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Benoît Hamon présente un programme recentré, LR exclut un premier parlementaire rallié...
Par Fabrice RANDOUX
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À 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Benoît Hamon présente un programme recentré, LR exclut un premier parlementaire rallié à Emmanuel Macron, et Nicolas Dupont-Aignan ne digère pas de ne pas être invité au grand débat télévisé lundi.
- Hamon expose un programme plus rassembleur
Benoît Hamon, à la traîne vu les sondages actuels et lâché par Manuel Valls, espère reprendre la main, après avoir présenté jeudi un programme enrichi d'apports de plusieurs adversaires de la primaire et davantage centré sur le travail et l'emploi.
Le socialiste a fustigé jeudi une campagne "polluée par l'argent", défendant son programme comme "le seul à même de rendre le quinquennat utile".
Cette nouvelle version reprend les piliers du projet du vainqueur de la primaire: réforme démocratique (avec le 49-3 citoyen), ambition écologique, revenu universel d'existence. Mais le candidat à la présidentielle poursuit son effort pour prouver que le "futur désirable" qu'il défend est "possible" et finançable en respectant la contrainte européenne des 3% de déficit... en fin de quinquennat.
- Montebourg appelle Mélenchon au retrait
Arnaud Montebourg a appelé Jean-Luc Mélenchon à abandonner la course à l'Élysée pour permettre à la gauche représentée par le socialiste Benoît Hamon "d'être au deuxième tour" de l'élection présidentielle.
Arnaud Montebourg en campagne pour la primaire du PS, le 16 janvier 20174 à Lille
AFP
"Nous en avons besoin, nous sommes devant le mur de l'histoire", a plaidé cet ancien candidat à la primaire PS élargie rallié au vainqueur.
Une des porte-parole du Parti de gauche, Danielle Simonnet, a riposté sur France Inter: "Sacré ! Quand les courbes des sondages se seront croisées, demandera-t-il à de se désister pour ?"
- En marche! prend son temps...
Emmanuel Macron le 16 mars 2017 à Berlin
AFP
Les investitures d'En Marche! aux législatives n'être attribuées qu'à "l'issue de la présidentielle", et non pas par vagues successives jusqu'au 15 mai, selon le président de la commission d'investiture Jean-Paul Delevoye.
"La moitié au moins seront des nouveaux candidats, qui viennent de la société civile, qui viennent de la vie active", avait promis début février l'ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron.
- Premier rallié, premier exclu
Le parti Les Républicains a engagé jeudi une procédure d'exclusion à l'encontre du sénateur LR de l'Yonne Jean-Baptiste Lemoyne, premier parlementaire LR à avoir annoncé mercredi son ralliement à Emmanuel Macron (En Marche!).
"Les Républicains sont totalement engagés pour redresser la situation de la France avec François Fillon. Un engagement totalement incompatible avec un soutien à un candidat qui s’inscrit dans la continuité du quinquennat de François Hollande", a justifié le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, dans ce communiqué.
- Fillon précise la fin des 35 heures
François Fillon en meeting le 16 mars 2017 à Caen
AFP
Pour remettre en cause les 35 heures, le candidat de la droite François Fillon donnerait aux entreprises au moins un an pour négocier des accords sur le temps de travail, avant de fixer une durée de référence qui s'appliquerait à celles qui n'auraient pas trouvé d'accord.
- Dupont-Aignan furieux contre TF1
Nicolas Dupont-Aignan a contesté jeudi devant le Conseil d’État l'"assassinat politique" qui consisterait, selon lui, à l'"exclure" du débat lundi soir sur TF1 entre cinq des postulants à l'Elysée.
Le président de Debout la France, qui a obtenu ses 500 parrainages, a sévèrement critiqué le format retenu par la chaîne privée, qui a choisi de n'inviter que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, François Fillon et Marine Le Pen.
- Plaidoyer de Médecins du Monde
Prix des médicaments, aide médicale d’État, mineurs étrangers: à l'approche de la présidentielle, Médecins du monde a lancé jeudi un "plaidoyer pour un système de santé solidaire", afin de "défendre et améliorer l'accès effectif aux soins pour tous". L'ONG a déjà soumis quatre propositions aux équipes de François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron.
Petite révolution au Palais de Marie de Médicis, la majorité sénatoriale LR, jusqu’ici dans l’opposition, se retrouve dans la majorité de Michel Barnier. « Le poids politique des sénateurs est évidemment renforcé », souligne le constitutionnaliste Benjamin Morel. Mais il ne faut pas oublier que « c’est toujours l’Assemblée qui a le dernier mot », rappelle le politologue Olivier Rouquan. De quoi tempérer l’idée d’un Sénat qui gagne en influence.
Après 12 ans dans l’opposition, Les Républicains se retrouvent de manière inattendue au pouvoir au sein de ce qui devrait ressembler à une coalition. Aux journées parlementaires du parti à Annecy, les sénateurs ont prôné un travail législatif « constructif » avec leurs nouveaux alliés macronistes et philippistes. « On était en mort clinique. Et on se réveille du coma », se réjouit un sénateur.
Ce vendredi, l’essayiste et enseignant à Sciences Po David Djaïz était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier à Matignon, le rôle du Parti socialiste dans la séquence actuelle, ainsi que sur les solutions qu’il voit pour sortir de la crise politique.
Les sénateurs et députés LR, rassemblés à Annecy pour leurs journées parlementaires ont reçu la visite d’un des leurs. Le Premier ministre, Michel Barnier est venu s’entretenir « chaleureusement » avec les élus de sa famille politique leur assurant que leur pacte législatif serait sa base de travail.