À 39 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon réaffirme mercredi son innocence, François Hollande n'a pas d'avenir...
Par Fabrice RANDOUX
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À 39 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon réaffirme mercredi son innocence, François Hollande n'a pas d'avenir dans une majorité En Marche! et Bernard Cazeneuve voit dans la "clause Molière" une "clause Tartuffe".
- Fillon réaffirme son innocence
François Fillon a réaffirmé son "innocence" dans l'affaire des emplois présumés fictifs de ses proches.
Invité de Radio Classique avant un déplacement dans le Vaucluse, le candidat de la droite s'est de nouveau dit "convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira [son] innocence".
Il a été mis en examen mardi pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de bien sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
- Pas de place pour Hollande dans une majorité Macron
Benjamin Griveaux, porte-parole d'En Marche!, a dit que le chef de l’État ne jouerait "aucun rôle" dans la majorité parlementaire d'Emmanuel Macron s'il était élu, démentant ainsi un autre soutien du candidat.
François Hollande et Emmanuel Macron le 23 mai 2017 à l'Elysée à Paris
POOL/AFP/Archives
Il était invité sur BFMTV à répondre à une déclaration de Jean-Pierre Mignard, soutien d'Emmanuel Macron et proche de François Hollande. "Dans la future majorité, le président jouera évidemment un rôle important", affirme Jean-Pierre Mignard dans une interview à L'Opinion parue mercredi.
Emmanuel Macron a été conseiller économique du président, puis ministre de l’Économie sous François Hollande. Il a donné sa démission en août 2016.
- La "clause Molière", une "clause Tartuffe" pour Cazeneuve
Bernard Cazeneuve a vivement critiqué la "clause Molière", mesure qui vise à imposer le français sur les chantiers dans certaines régions mais qui s'apparente selon lui à "une clause Tartuffe" dont les promoteurs, principalement de droite, visent "à tirer profit électoral".
"Derrière la +clause Molière+, c'est la clause Tartuffe dont il faut se méfier", a estimé le chef du gouvernement, convoquant le célèbre personnage hypocrite de Molière pour dénoncer une "mesure ouvertement discriminatoire", lors d'un discours devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Réaction similaire de Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé "l'hypocrisie" de la "clause Molière" et rappelé son "opposition" au statut de travailleur détaché, qui entraîne selon lui "une situation de déséquilibre absolu".
"C'est une hypocrisie totale parce que les problèmes qui se posent sur les chantiers, c'est d'abord ceux du respect du code du travail, qui n'est pas fait, parce que le nombre des inspecteurs diminue sans cesse", a déclaré le candidat de La France insoumise à l'antenne d'Europe 1.
- Accusation de travail dissimulé au FN
Une enquête préliminaire a été ouverte fin janvier après une plainte pour travail dissimulé du chauffeur de Jean-Marie Le Pen pendant 17 ans, a indiqué le parquet de Nanterre à l'AFP mercredi.
Les journalistes Mathias Destal (Marianne) et Marine Turchi (Mediapart) révèlent cette plainte du 9 janvier, déposée par Jean-Pierre Zablot, dans le livre "Marine est au courant de tout..." (Flammarion), paru mercredi.
- Mailly prédit un "effet boomerang" sur le social
Lors de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Monde-AFP-franceinfo, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly n'a pas exclu un "effet boomerang" social, voire politique, en cas de passage en force du futur président de la République sur des réformes touchant par exemple au travail ou aux retraites.
Ce dirigeant syndical, pour lequel la campagne "assez affligeante" parle peu "des problèmes de fond" et montre "une forme de déliquescence démocratique", a jugé que si les futurs dirigeants "s'amusaient à ça (passer en force), ils auront un effet boomerang, qui peut aussi être politique", comme avec la loi travail sous le quinquennat Hollande.
À peine voté au Sénat, le projet de loi d’orientation agricole a fait l’objet d’un compromis en commission mixte paritaire. La nouvelle version du texte laisse la part belle à plusieurs mesures introduites par les sénateurs, notamment le principe de « non-régression » de la souveraineté alimentaire et la dépénalisation de certaines atteintes à la biodiversité. L’opposition dénonce un débat « au pas de charge ».
Chaque voix comptera pour le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Après l’avoir auditionné chacune à leur tour, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat décideront au cours d’un vote, qui s’annonce disputé, si elles confirment ou rejettent cette désignation. La droite sénatoriale fait part de ses doutes et ne donne pas de consigne de vote. Les députés du RN, qui détiennent aussi la clé du scrutin, maintiennent le suspense.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.
L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.