Présidentielle: à J-40 du premier tour

Présidentielle: à J-40 du premier tour

À 40 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon est mis en examen, Manuel Valls "ne peut pas" parrainer Benoît Hamon...
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Par Charlotte HILL

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À 40 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon est mis en examen, Manuel Valls "ne peut pas" parrainer Benoît Hamon mais ne soutient pas Emmanuel Macron, et Jean-Luc Mélenchon franchit officiellement le cap des 500 parrainages.

- Fillon en examen

Une première pour un candidat majeur dans la course à l'Élysée: François Fillon a été mis en examen dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et ses enfants comme assistants parlementaires.

Cette mise en examen, notamment pour détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux, est intervenue 24 heures avant la date prévue. Le candidat a refusé de répondre aux juges, mais redit dans une déclaration que l'emploi de sa femme Penelope n'était "pas "fictif".

Avant que la nouvelle ne soit rendue publique, l'ancien Premier ministre avait ironisé devant la fédération nationale des chasseurs sur son plaisir d'être "aux côtés de vrais chasseurs" dans une campagne où les "balles volent bas". Les révélations se sont poursuivies dans la presse ces derniers jours, notamment sur ses costumes de luxe.

- Macron à Vegas, enquête du parquet

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons de favoritisme autour d'un déplacement en janvier 2016 à Las Vegas d'Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie.

Emmanuel Macron, le 14 mars 2017 à Lille
Emmanuel Macron, le 14 mars 2017 à Lille
AFP

"Ce n’est en aucun cas une affaire Macron", assure l'entourage du candidat d'En Marche !, qui renvoie à Business France, organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy.

Cette enquête fait suite à un rapport de l'Inspection générale des finances, qui soupçonne un délit de favoritisme dans l'organisation de cette opération confiée au géant Havas sans appel d'offres par Business France.

- Assez de parrains pour Mélenchon -

Il l'avait annoncé dès samedi à Rome, c'est désormais officiel: Jean-Luc Mélenchon a dépassé le seuil des 500 parrainages requis pour se présenter, selon le nouveau décompte du Conseil constitutionnel.

Outre le candidat de la France insoumise, sept autres avaient déjà décroché le sésame: François Fillon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen, François Asselineau.

- Valls, pas le parrain de Hamon

"Je ne peux pas apporter mon parrainage à Benoît Hamon": discret depuis sa défaite à la primaire socialiste élargie, Manuel Valls a fait un pas de plus de côté deux semaines après avoir confié de l'"inquiétude" sur la campagne de son ex-rival.

L'ex-Premier ministre, qui retrouvera ses partisans en soirée à l'Assemblée nationale, a démenti à l'AFP des informations de presse affirmant qu'il allait appeler à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour.

Les vallsistes n'en restent pas moins partagés sur l'attitude envers l'ancien ministre de l’Économie, nouveau favori des sondages, qui a prévenu que son mouvement En Marche! n'était pas une "maison d'hôtes".

- Marine Le Pen en marraine

Alors que le compte à rebours pour les 500 parrainages s'achèvera vendredi à 18 heures, Marine Le Pen, qui a franchi le cap, a annoncé mardi avoir parrainé Henri Guaino (LR), notamment "dans un souci de pluralisme".

Le vice-président de son parti, son compagnon Louis Aliot, avait lancé peu avant un appel à parrainer Henri Guaino... et Philippe Poutou.

Le candidat du NPA, qui totalisait mardi 357 parrainages, a riposté sur Twitter: "Il y a des soutiens dont on se passerait bien et même que nous refusons".

- Molière, une clause qui divise

La "clause Molière", qui vise à imposer le français sur les chantiers dans certaines régions et est présentée comme un moyen de réduire la distorsion de concurrence liée au travail détaché, divise.

Laurent Wauquiez souhaite que François Fillon intègre dans son programme cette idée d'"une droite qui défend le travail", Marine Le Pen attaque le "patriotisme honteux" de LR. Mesure "discriminatoire", dénonce la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, "enfumage politique", fustige le ministère du Travail. Plusieurs syndicats s'insurgent contre une mesure "nationaliste" et "électoraliste", le Medef s'insurge.

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