A 45 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon dévoile une nouvelle équipe renforcée en sarkozystes, Benoît Hamon s'affiche...
Présidentielle: à J-45 du premier tour
A 45 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon dévoile une nouvelle équipe renforcée en sarkozystes, Benoît Hamon s'affiche...
Par Charlotte HILL
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A 45 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon dévoile une nouvelle équipe renforcée en sarkozystes, Benoît Hamon s'affiche avec Bernard Cazeneuve, et l'ambassadeur de France aux États-Unis juge que l'élection de Marine Le Pen serait "une catastrophe totale".
- L'équipe du jour -
François Fillon, qui a sauvé sa candidature à l'élection présidentielle malgré le scandale des emplois présumés fictifs qui mine sa campagne, a dévoilé jeudi une nouvelle équipe, où les sarkozystes sont en force.
François Baroin, pressenti comme Premier ministre de Nicolas Sarkozy s'il était revenu à l’Élysée et poussé récemment comme "plan B" à François Fillon par certains, se voit notamment confier "le rassemblement politique".
Le président des députés LR, le sarkozyste Christian Jacob, devient "coordinateur de la campagne", et Luc Chatel remplace comme "porte-parole et président des comités de soutien", Thierry Solère, l'un des nombreux à avoir fait défection la semaine dernière.
- La rencontre du jour -
Confronté à des sondages en berne et à des ralliements socialistes à Emmanuel Macron, Benoît Hamon a tenté jeudi de reprendre la main, en s'affichant notamment avec Bernard Cazeneuve.
Benoît Hamon (G) avec Bernard Cazeneuve, le 9 mars 2017 à Paris
AFP
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour le candidat de "rassembler toute sa famille politique", plaidant au-delà pour rassembler "tous ceux qui sont déterminés à lutter contre le Front national".
Benoît Hamon a aussi dit dans Le Monde voir "une forme de renoncement" dans les ralliements de socialistes à Emmanuel Macron, comme l'ex-maire de Paris Bertrand Delanoë. Le vote pour l'ancien ministre de l’Économie est "inefficace pour faire baisser le FN", voire "un accélérateur", car "partout en Europe, ce sont les politiques libérales et dérégulatrices qui font monter" l'extrême droite, selon lui.
- La crainte du jour -
L'ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, estime que l'élection de Marine Le Pen à la présidentielle serait "une catastrophe totale", dans un entretien au Washington Post publié jeudi.
L'ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, le 14 novembre 2015 à Washington, DC.
AFP/Archives
Si la présidente du FN retire la France de l'Union européenne et de la zone euro, "ça veut dire l'effondrement de l'UE, parce que l'UE sans la France ne veut rien dire", a notamment déclaré M. Araud. "La volonté du peuple vaut plus que ses états d'âme. S'il ne se sent pas capable de servir dignement l’État, rien ne l'oblige à continuer", a riposté sur Twitter le numéro deux du FN Florian Philippot.
Avant l'ambassadeur aux Etats-Unis, son homologue au Japon Thierry Dana avait annoncé mercredi qu'il refuserait de "servir" Marine Le Pen si elle remportait l'élection, signant une des premières déclarations en ce sens dans le milieu diplomatique.
- Les sondages du jour -
Marine Le Pen, en tête, et Emmanuel Macron seraient qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle, avec une large avance sur François Fillon dont le socle électoral se maintient malgré ses déboires judiciaires, selon une enquête Ipsos Sopra Steria diffusée jeudi.
Une autre enquête Harris Interactive place, elle, le fondateur d'En Marche! en tête pour la première fois devant Marine Le Pen au premier tour, avec 26% des intentions de vote, contre 25% pour la présidente du Front national.
Dans les deux cas, la proportion de Français sûrs de leur choix de vote est bien moindre pour l'ancien ministre de l’Économie que pour la présidente du FN ou le candidat de la droite.
- L'appel du jour -
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a lancé jeudi "un appel solennel" aux maires à parrainer la candidature de Philippe Poutou à la présidentielle, jugeant que "ce serait révoltant" qu'il ne puisse pas se présenter, faute d'avoir réuni les 500 parrainages d'élus requis.
"Ça va se jouer dans un mouchoir de poche", a affirmé Olivier Besancenot, alors que le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste totalise 197 signatures validées selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel publié mardi.
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