Présidentielle: à J-55 du premier tour
A 55 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon poursuit sa contre-attaque après avoir dénoncé un climat de "quasi-guerre...

Présidentielle: à J-55 du premier tour

A 55 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon poursuit sa contre-attaque après avoir dénoncé un climat de "quasi-guerre...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

A 55 jours du premier tour de la présidentielle, François Fillon poursuit sa contre-attaque après avoir dénoncé un climat de "quasi-guerre civile" entretenu selon lui par le gouvernement, qui riposte, tandis que Benoît Hamon et Yannick Jadot font leur premier déplacement commun.

- L'accusation du jour -

Affaibli par les affaires, distancé dans les sondages par Marine Le Pen et Emmanuel Macron, François Fillon a "accusé" dimanche soir le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile", après des incidents visant plusieurs candidats.

Le candidat de droite à l'élection présidentielle François Fillon à Meaux, près de Paris, le 27 février 2017
Le candidat de droite à l'élection présidentielle François Fillon à Meaux, près de Paris, le 27 février 2017
POOL/AFP

Avant d'insister lundi, en déplacement à Meaux: "J'ai déjà alerté Bernard Cazeneuve plusieurs fois sur la passivité du gouvernement." "Les événements qui se sont produits à Nantes samedi et dimanche sont inacceptables", a estimé l'ancien Premier ministre, en référence aux incidents survenus autour d'un meeting de Marine Le Pen.

"Je combats le Front national de toutes mes forces, mais je ne peux pas accepter que des autocars soient pris d'assaut sur l'autoroute comme si on était au Far-West", a affirmé le candidat de la droite.

- La réponse du jour -

Bernard Cazeneuve entouré de journalistes à son arrivée au Salon de l'Agriculture le 27 février 2017 à Paris
Bernard Cazeneuve entouré de journalistes à son arrivée au Salon de l'Agriculture le 27 février 2017 à Paris
AFP

"Solennellement" accusé, Bernard Cazeneuve a manié en retour ironie et fermeté.

"Je peux comprendre que certains candidats soient tentés de dissimuler derrière des polémiques une difficulté à faire campagne." Mais employer le terme de "quasi-guerre civile", "ça n'est tout simplement pas responsable", a rétorqué le Premier ministre depuis le Salon de l'agriculture.

- L'appel du jour -

Dans le décor du Mont-Saint-Michel, Marine Le Pen a lancé "un appel à l'unité des Français", afin de "triompher du délitement de notre communauté nationale".

Marine Le Pen en déplacement le 27 février 2017 au Mont-Saint-Michel
Marine Le Pen en déplacement le 27 février 2017 au Mont-Saint-Michel
AFP

Le cadre était volontairement celui d'une carte postale de campagne: l'abbaye en toile de fond, ensoleillée lors d'une éclaircie. "Ici bat le coeur de la France, c'est d'ici que j'ai choisi de lancer un appel à l'unité des Français, pays en prise à un double totalitarisme, le totalitarisme islamiste et le totalitarisme mondialiste et financier", a affirmé la candidate du Front national.

- Le duo du jour -

Yannick Jadot et Benoît Hamon dans un restaurant McDonald's, le 27 février 2017 à Paris
Yannick Jadot et Benoît Hamon dans un restaurant McDonald's, le 27 février 2017 à Paris
AFP

Premier déplacement commun pour Benoît Hamon et son nouveau soutien Yannick Jadot dans un restaurant McDonald's, lieu "symbolique" à leurs yeux de la lutte sociale, pour l'environnement et contre l'évasion fiscale.

Soutenus par la CGT, les salariés de ce restaurant franchisé et de plusieurs autres du nord parisien ont déposé plainte pour évasion fiscale. Ils sont défendus par l'ancienne candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly. "Les choses sont organisées pour que les salariés aient peu de pouvoir" dans ce type d'enseigne franchisée où chaque restaurant ne dépasse pas le seuil autorisé pour créer un comité d'entreprise, a assuré le candidat socialiste.

- La proposition du jour -

François Fillon veut des "polices municipales armées" dans "toutes les villes de plus de 10.000 habitants", avec des "pouvoirs de police judiciaire".

"La police doit être concentrée sur ses missions fondamentales. C'est la raison pour laquelle je veux développer les polices municipales avec des moyens et des missions accrues", a affirmé le candidat de la droite et ex-chef du gouvernement.

- L'objectif du jour -

Emmanuel Macron lors d'un meeting le 25 février 2017 à Saint-Priest-Taurion
Emmanuel Macron lors d'un meeting le 25 février 2017 à Saint-Priest-Taurion
AFP/Archives

Premier ou rien : Emmanuel Macron s'est fixé comme objectif d'arriver en tête au premier tour, a déclaré le secrétaire général du mouvement En marche!, Richard Ferrand.

"Il n'est pas satisfaisant de se dire, qu'au fond, l'enjeu serait d'arriver au deuxième tour vaille que vaille. Il faut que les valeurs de la France arrivent en tête, devant Marine Le Pen", a déclaré le député socialiste du Finistère.

- Le formulaire du jour -

Pour la première fois, tous les prétendants à l'Elysée devront dévoiler leur patrimoine, qui sera rendu public au plus tard le 9 avril. Lundi, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a mis en ligne les déclarations de patrimoine, accompagnées d'un guide pratique à l'usage des candidats, leur expliquant comment déclarer biens immobiliers, mobiliers, véhicules à moteur, fonds de commerce, biens à l'étranger, etc.

Partager cet article

Dans la même thématique

Présidentielle: à J-55 du premier tour
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le