"Et un pro-Le Pen viré de ma liste d'amis Facebook !" A une semaine du second tour de la présidentielle en France, des repas de famille virent à...
Présidentielle: à une semaine du choix, zizanie dans une France à vif
"Et un pro-Le Pen viré de ma liste d'amis Facebook !" A une semaine du second tour de la présidentielle en France, des repas de famille virent à...
Par Marie WOLFROM
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"Et un pro-Le Pen viré de ma liste d'amis Facebook !" A une semaine du second tour de la présidentielle en France, des repas de famille virent à l'aigre et des conversations entre amis, au café ou sur les réseaux sociaux, au pugilat verbal.
Des modérés affolés à l'idée d'une victoire de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, aux abstentionnistes furieux d'être sommés d'aller voter pour le jeune centriste Emmanuel Macron - qu'ils honnissent-, les Français en colère se déchirent.
"Les langues se délient, c'est horrible. Mon plus grand sport au boulot est d'éviter le sujet élections. Je découvre des gens", raconte Anne. Cette électrice, qui ne donne que son prénom, est hostile aux idées du Front national, le parti de Mme Le Pen, et vit dans le sud, une région largement acquise à l'extrême droite.
Sa fille Zoé, étudiante, a commencé par effacer trente de ses amis sur Facebook, avant de désactiver son compte, effarée de ne voir que des votes FN ou des abstentionnistes autour d'elle.
Des manifestants contre le résultat du premier tour et scandent "Ni Le Pen, ni Macron, #onvautmieuxqueça", le 27 avril 2017 à Rennes
AFP/Archives
Sept Français sur dix sont mécontents de l'affiche du second tour, selon un sondage.
"Quel que soit le président, il y aura un danger", assène Yves, étudiant communiste à Rennes (ouest) qui refuse de choisir le 7 mai entre l'extrême droite et le social-libéral Emmanuel Macron, un ancien banquier de 39 ans.
Comme lui, plusieurs milliers de lycéens et d'étudiants en colère ont défilé jeudi dans toute la France au cri de "ni Le Pen, ni Macron; ni patrie, ni patron", renvoyant dos à dos le projet "fasciste" de la première et "capitaliste" du second.
Si la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen - père de Marine et co-fondateur du FN - au second tour de la présidentielle de 2002, avait suscité un "front républicain" et un rassemblement quasi-unanime derrière son adversaire d'alors Jacques Chirac, quinze ans plus tard, l'ambiance est radicalement différente.
"Il y a une sorte de diabolisation d'Emmanuel Macron", qui se voit notamment reprocher son passé de banquier d'affaires, "alors qu'en 2002 c'était à l'encontre de Jean-Marie Le Pen", souligne l'historien Jean Garrigues.
"Il y a des oppositions entre des mondes - grandes villes contre périphéries -, avec des gens qui ne se comprennent plus parce qu'ils n'ont plus la même expérience de vie", note Arnaud Mercier, spécialiste des réseaux sociaux.
Depuis la crise économique de 2008, les lignes de fractures se sont creusées, notamment entre protectionnistes, souvent partisans de la sortie de l'euro, et défenseurs d'une Europe ouverte.
"La société est devenue violente pour tout un tas de gens" et cela génère "des attitudes, des discours qui se radicalisent", souligne Arnaud Mercier. "Je le mesure à ce qui se dit sur les réseaux sociaux".
- 'Désillusion, rancoeur' -
Gérard Siad, un chef d'entreprise parisien de 52 ans, se dit "effrayé de voir que la France est extrêmement fracturée, en quatre blocs. On en arrive à une situation très tendue. Le front républicain ne fonctionne pas".
Au premier tour, quatre candidats ont obtenu entre 19% et 24% des voix, du jamais vu en France. Les partisans des deux candidats restés au pied du podium, le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et le conservateur François Fillon, sont en colère.
Tendances pour le 1er tour des législatives réalisées à partir des résultats du 1er tour de l'élection présidentielle par circonscription législative
AFP
Les partisans de Jean-Luc Mélenchon, s'exaspèrent d'être "sommés" de voter pour Emmanuel Macron afin de faire barrage à sa rivale, à l'instar de leur chef de file qui refuse de donner une consigne de vote.
"Marine Le Pen, je l’exècre, je la vomis, mais je me dis, est-ce que la France n'a pas besoin d'un vrai électrochoc ?", s'interroge Vanessa Harounyan, enseignante à Marseille (sud-est), tentée par l'abstention.
A droite, beaucoup d'électeurs ne digèrent pas la défaite historique de leur champion François Fillon, qui pour la première fois depuis 60 ans exclut les conservateurs du second tour d'un scrutin présidentiel.
Il y a "une désillusion terrible, une rancœur, une amertume", note Jean Garrigues. Avant d'être rattrapé par les affaires, M. Fillon était largement favori du scrutin.
"Je ne peux pas voter Macron et le combattre ensuite aux élections législatives" de juin, "ce n'est pas possible", martèle Antoine Bulard, étudiant en droit de 20 ans.
Malgré les nombreux amis qui l'ont appelé à "prendre ses responsabilités" pour empêcher l'élection de Marine Le Pen, il a décidé de voter blanc.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.