Présidentielle : Age, profession, lieu de résidence… quel est le profil des électeurs ?

Présidentielle : Age, profession, lieu de résidence… quel est le profil des électeurs ?

Qui est en tête chez les jeunes ? Chez les plus âgés ? Quels sont les choix des Français en fonction de leur niveau de revenu ? De l’endroit où ils vivent ? Notre sondage Ipsos-Sopra Stéria a analysé la sociologie du vote du premier tour de l’élection présidentielle.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

A l’issue du premier tour, trois candidats se sont largement détachés. Emmanuel Macron arrive en tête avec 27,6 %, Marine Le Pen le rejoint pour le second tour avec 23,4 % et Jean-Luc Mélenchon rate de peu la marche avec 21,9 %. Aucun autre candidat n’a franchi la barre des 10 %.

Jean-Luc Mélenchon fait le plein chez les jeunes

Notre sondage Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN a analysé le profil des électeurs. Premier enseignement, les jeunes ont majoritairement voté pour le candidat de la France Insoumise, 31 % des 18-24 ans et 34 % des 25-34 ans. Marine Le Pen devance Emmanuel Macron chez les jeunes avec 26 % chez les 18-24 ans (contre 20 % pour Emmanuel Macron). Elle est aussi devant chez les jeunes actifs, en rassemblant 25 % des voix chez de 25-34 ans, contre 23 % pour Emmanuel Macron.

Le premier parti chez les jeunes reste l’abstention. 42% des 18-24 ans se sont abstenus, 46% des 25-34 ans.

Le président sortant est lui largement majoritaire chez les plus âgées : 30 % chez les 60-69 ans et 41 % chez les plus de 70 ans. Les seniors ont délaissé Marine Le Pen qui ne réalise que 13 % des voix chez les plus de 70 ans.

songe1.png

Les ouvriers pour Marine Le Pen, les cadres pour Emmanuel Macron

Autre marqueur de la sociologie électorale, la profession des votants. La candidate RN est largement en tête avec 36 % des voix chez les ouvriers. 23 % d’entre eux ont voté Jean-Luc Mélenchon et 18 % Emmanuel Macron. Chez les cadres, on assiste à une inversion des courbes. Ils sont 35 % à avoir voté Emmanuel Macron, 25 % Jean-Luc Mélenchon et 12 % Marine Le Pen.

Le niveau de revenus a aussi été pris en compte dans notre étude. Marine Le Pen (31 %) et Jean-Luc Mélenchon (28 %) arrivent largement en tête chez les catégories qui gagnent moins de 1 250 euros par mois, qui n’ont voté qu’à 12 % pour Emmanuel Macron. A l’inverse, le président sortant est en tête dans les catégories qui gagnent plus de 3000 euros où il rassemble 35 % des suffrages, loin devant Marine Le Pen (19 %) et Jean-Luc Mélenchon (18 %).

Quant au niveau de diplôme, 35% des électeurs qui n’ont pas atteint le baccalauréat ont porté leur choix sur Marine Le Pen, 23% sur Emmanuel Macron et seulement 14% sur Jean-Luc Mélenchon. Chez les plus diplômés, (bac+3 et plus), 33% ont voté pour Emmanuel Macron, 26% en faveur du candidat LFI. Marine Le Pen est loin derrière avec 13%.

songe2.png

Emmanuel Macron candidat des grandes villes

Le lieu de résidence a également joué un rôle dans le choix du vote. Dans les communes de plus de 200 000 habitants, on a voté plus Emmanuel Macron (29 %) devant Jean-Luc Mélenchon (23 %) et Marine Le Pen (20 %). Dans les communes de moins de 2000 habitants, l’écart est plus restreint entre Marine de Le Pen (27 %) et Emmanuel Macron (25 %). 20 % ont voté pour le candidat LFI.

songe3.png

Dans la même thématique

Présidentielle : Age, profession, lieu de résidence… quel est le profil des électeurs ?
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le

FRA – PARIS – GARE SAINT LAZARE
9min

Politique

SNCF : faut-il limiter le droit de grève, comme l’a déjà adopté le Sénat ?

Alors que la grève se profile à la SNCF pour le pont du 8 mai, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, soutient toujours le texte du centriste Hervé Marseille, dont il était rapporteur, qui encadre le droit de grève lors des départs en vacances ou jours fériés. « On tirera les enseignements, une fois ce conflit passé, de ce qui peut être amélioré », soutient le ministre. Mais « à court terme, la PPL n’est pas inscrite à l’ordre du jour », selon son entourage.

Le