Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Arnaud Montebourg, candidat jusqu’à quand ?
Par Public Sénat
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La « remontada » va-t-elle bientôt s’arrêter ? Alors qu’Arnaud Montebourg n’a pas su créer la dynamique, l’hypothèse d’un retrait de sa candidature est évoquée depuis plusieurs jours. Lundi matin, un proche de l’ancien ministre confiait qu’une vidéo allait être tournée dans la journée, avant d’être diffusée… Suite à la publication de notre article, l’entourage d’Arnaud Montebourg a cependant tenu à démentir toute prise de parole aujourd’hui ou demain. « On reste maître de notre agenda » explique-t-on, sans en dire plus.
Que pourrait dire le candidat qui semble avoir disparu des radars ? On l’imagine mal se remettre de nouveau en scène pour appeler tous ses petits camarades de gauche. Sauf surprise, Arnaud Montebourg pourrait tôt ou tard annoncer le retrait de sa candidature à la présidentielle. Quatre mois après l’avoir déclaré à Clamecy, dans la Nièvre, Arnaud Montebourg n’a pas réussi à transformer l’essai, alors que ses soutiens espéraient le voir « réconcilier classes populaires et classes moyennes ».
Au milieu d’une offre politique pléthorique à gauche, les sondages n’ont pas décollé comme espéré. Il est aujourd’hui crédité de 1 % des intentions de vote. Des tensions internes, lors de ses propos polémiques sur le blocage des transferts d’argent en direction du Maghreb, et plus concrètement la difficulté à obtenir les 500 signatures de maires, ont compliqué un peu plus encore les choses, déjà mal engagées.
Qui soutenir en cas de retrait ?
En décembre, Arnaud Montebourg avait déjà esquissé la possibilité d’un retrait, en annonçant « offrir sa candidature à un projet commun et à un candidat commun ». Cette tentative d’union, on le sait, n’a pas fait long feu. Et les messages laissés aux autres candidates, en toute « amitié », n’y ont rien fait.
Reste à voir si le défenseur du « Made in France » va soutenir un ou une candidate. On parle de Christiane Taubira, qui était à la tête de son comité de soutien pour la primaire PS en 2011/2012. A moins qu’il ne se tourne vers le communiste Fabien Roussel, dont il partage en partie les idées. Les deux hommes sont notamment sur la même ligne pour la défense du nucléaire. Le candidat du PCF a par ailleurs la cote chez une part des soutiens de base d’Arnaud Montebourg.