La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Présidentielle : c’est officiel, avec Philippe Poutou, ils sont 12 candidats sur la ligne de départ
Par Public Sénat
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Ils seront donc douze sur la ligne de départ de l’élection présidentielle, un de plus qu’en 2017 et deux de plus qu’en 2012. Philippe Poutou candidat du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) avait affirmé vendredi avoir les 500 parrainages comme l’a confirmé Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, ce lundi.
Comme nous l’indiquions précédemment, une fois la date limite atteinte pour recueillir le parrainage, le 4 mars dernier, le Conseil constitutionnel a dû s’assurer du « consentement » des personnes ayant recueilli les 500 parrainages. « Nous avons, en outre, constaté le dépôt par chacun, sous pli scellé de sa déclaration de patrimoine et de sa déclaration d’intérêts et d’activité », a indiqué Laurent Fabius. Un tirage au sort a été effectué par le Conseil pour établir l’ordre de la présentation des candidats sur la liste publiée au Journal Officiel.
Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière (LO)
Pour la troisième fois que Nathalie Arthaud va vivre une élection présidentielle. La candidate du parti trotskiste a succédé à Arlette Laguiller pour le scrutin de 2012 où elle avait obtenu 0,56 % des voix, puis 0,64 % en 2017. Elle est la quatrième candidate à avoir obtenu ses 500 parrainages, le 15 février dernier.
Fabien Roussel, Parti communiste Français (PCF)
Pour la première fois depuis 2007, le PCF fait cavalier seul à l’élection présidentielle. Lors des deux derniers scrutins présidentiels, le PCF avait fait alliance avec Jean-Luc Mélenchon, candidat du Parti de Gauche, puis de la France Insoumise. Député du Nord, Fabien Roussel participe à sa première élection présidentielle. En 2007, la candidature de Marie-George Buffet qui rassemblait 1,93 % des voix.
Emmanuel Macron, La République En Marche (LREM)
Même avec un nombre de parrainages largement suffisant et récoltés très tôt, le président sortant a déclaré sa candidature au dernier moment. Il s’agit de la deuxième élection à laquelle participe Emmanuel Macron. En 2017, sur le slogan « ni de droite, ni de gauche », le plus jeune président de la cinquième république avait été élu sans n’avoir eu aucun mandat jusqu’alors.
Jean Lassalle, Résistons
C’est la deuxième fois que le député des Pyrénées-Atlantiques parvient à récolter 500 parrainages d’élus sur son nom. Ancien compagnon de route de François Bayrou, l’élu béarnais qui se veut le défenseur de la ruralité avait recueilli 1,21 % des voix en 2017.
Marine Le Pen, Rassemblement national
Pour sa première campagne présidentielle, la candidate du Front national avait obtenu 17,90% des voix au premier tour en 2012. En 2017, avec 21,30 % des suffrages, elle accède au second tour, 15 ans après son père, Jean-Marie Le Pen. Battue par Emmanuel Macron (66 % contre 34 %), Marine Le Pen a été élue députée en 2017 et a rebaptisé son parti Rassemblement national. Jusqu’au dernier moment, la candidate a déclaré craindre pour sa participation au scrutin faute de parrainages suffisants. Le collectif « Notre Démocratie », lancée par François Bayrou qui a réuni « plusieurs dizaines » de parrainages d’élus, lui a finalement permis d’obtenir le fameux sésame dans la dernière ligne droite.
Éric Zemmour, La Reconquête
Lui aussi a bénéficié de la banque de la démocratie pour rassembler ses parrainages. Jamais élu, l’ancien journaliste participe à sa première élection présidentielle. Éric Zemmour qui fait campagne sur « l’Union des droites », a vu plusieurs membres du Rassemblement national le rallier ses dernières semaines.
Jean-Luc Mélenchon, L’Union Populaire
Après avoir échoué de peu à accéder au second tour en 2017, Jean-Luc Mélenchon participe à sa troisième campagne présidentielle. Ancien socialiste, il fonde le Parti de gauche en 2008. Il recueille 11,70 % des voix en 2012 puis participe à la présidentielle de 2017 sous la bannière de La France Insoumise (19,58 %). Pour 2022, c’est sous la bannière de l’Union Populaire qu’il est candidat. Ancien ministre, sénateur, député européen, Jean-Luc Mélenchon a été élu député des Bouches du Rhône en 2017 et constitue un groupe politique à l’Assemblée nationale.
Anne Hidalgo, Parti socialiste (PS)
15 ans après Ségolène Royal, c’est une femme qui représente le parti socialiste à une élection présidentielle. La maire de Paris a été investie à l’issue d’un vote des adhérents socialistes à en septembre dernier. Deux mois, plus tard, elle crée la surprise en appelant les candidats de gauche à participer à une primaire. Face aux refus des intéressés, elle refuse de participer à la primaire populaire, où elle arrive cinquième avec la mention passable.
Yannick Jadot, Europe Ecologie Les Verts (EELV)
En 2017, l’eurodéputé écologiste avait fait l’impasse sur le scrutin présidentiel en privilégiant une alliance avec le candidat socialiste, Benoît Hamon. Victorieux d’une primaire serrée qui l’opposait à Sandrine Rousseau au second tour, l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace France participe à sa première élection présidentielle 10 ans après la candidature écologiste d’Eva Joly qui avait récolté 2,3 % des voix.
Valérie Pécresse, Les Républicains (LR)
Investie candidate par les adhérents du parti, Valérie Pécresse est la première femme à représenter la droite républicaine à une élection présidentielle. Ancienne ministre sous Nicolas Sarkozy, l’actuelle présidente de la région Ile-de-France avait quitté le parti en 2019 après la déroute de la droite aux élections européennes. En 2017, le candidat des Républicains, François Fillon n’était pas parvenu à atteindre le second tour. Une première sous la Ve République.
Philippe Poutou, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
C’est encore une fois passé de justesse pour Philippe Poutou qui a réuni in extremis les 500 parrainages. Lui aussi entame sa troisième élection présidentielle. En 2012, sa candidature rassemble 1,15 % des voix et 1,09 en 2017 moins que les scores réalisés par Olivier Besancenot pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en 2002 (4,25 %) et 2007 (4,08 %).
Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (DLF)
C’est la troisième élection présidentielle aussi pour l’ancien membre du RPR et de l’UMP qu’il a quitté en 2007 pour fonder son parti. En 2012, le député avait recueilli 1,79 % des voix au premier tour et 4,70 % en 2017 avant de rallier Marine Le Pen entre les deux tours.