La sénatrice LR des Hauts de Seine, Christine Lavarde a réagi au micro de Public Sénat à la nomination de François Bayrou et esquisse le défi qui l’attend. « Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin et accepte des choses qui ne sont pas forcément dans son ADN propre.
Présidentielle : ce lundi débute la campagne officielle, découvrez ce qui change
Par Public Sénat
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Les règles qui encadrent la course à l’Elysée changent. Ce lundi 28 mars marque le début de la campagne électorale officielle, à treize jours du premier tour, le 10 avril. La période d’équité qui s’était ouverte le 8 mars, après le dépôt officiel des candidatures, laisse place désormais à une stricte égalité de traitement dans les médias. L’objectif : s’assurer que les douze candidats, du président sortant à Philippe Poutou, en passant par Valérie Pécresse et Nathalie Arthaud, bénéficient de la même exposition à la radio et à la télévision, quels que soient leurs moyens financiers où le poids politique qu’ils représentent.
Dans le moment temps, l’Etat assure à ses frais la réalisation, l’impression et la diffusion de certains éléments de propagande électorale (affiches, professions de foi et clips de campagne), soumis eux aussi à une réglementation particulière.
Egalité des temps de parole
Le principe d’équité laisse place à une stricte égalité des temps de parole et d’antenne. Désormais, chaque candidat, quel que soit son score ou celui de son parti aux dernières élections et sa place dans les sondages, doit bénéficier de la même durée et des mêmes tranches horaires de diffusion radio et télé que ses concurrents. Les interventions de leurs soutiens respectifs entrent également dans cette comptabilité. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), qui a remplacé le CSA en janvier, est chargée de surveiller ces temps de parole, sur la base d’un comptage transmis quotidiennement par les diffuseurs. Des contrôles aléatoires peuvent être effectués pour s’assurer de la bonne foi des informations transmises.
La guerre en Ukraine risque cependant de compliquer le travail de l’Arcom cette année. En effet, le président de la République, s’il est candidat à sa succession, ne peut pas voir « les interventions qui relèvent de l’exercice de sa charge » prises en compte dans son temps de parole. Une exception qui concerne également la présidence du Conseil de l’Union européenne. Dans la mesure où la situation internationale accorde un regain d’exposition médiatique à Emmanuel Macron, les agents de l’Arcom seront amenés à redoubler d’attention.
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Diffusion des clips de campagne
C’est ce lundi que démarre également la diffusion des clips de campagne, ces courts spots télévisuels dans lesquels les candidats font valoir leur programme. Les règles de production et de diffusion sont fixées dans un document de douze pages rédigées par l’Arcom. L’autorité distingue deux types de clips, « les petits formats », d’une durée de 1 minute 30 pour le premier tour, et 2 minutes pour le second tour, et les clips « grands formats », de 3 minutes 30 pour le premier tour et 5 minutes pour le second. France Télévision est en charge de leur production, en veillant à mettre des moyens identiques à la disposition de chaque candidat. « Les clips de la campagne électorale doivent être insérés dans les grilles de programme à des heures d’écoute significatives », précise l’Arcom. Leur ordre de diffusion est tiré au sort.
Profession de foi et affichage
L’ouverture de la campagne officielle sonne aussi le coup d’envoi des professions de foi des candidats. Elles seront mises en ligne sur un site dédié, mais aussi envoyées aux 48 millions d’électeurs en format papier par courrier, aux frais de l’Etat. Chaque profession de foi est accompagnée du bulletin de vote correspondant. Les équipes de campagne avaient jusqu’à vendredi 20 heures pour envoyer ces documents à la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEEP), chargée de l’impression et de la diffusion. L’opération sera répétée pendant la campagne du second tour. Le journal La Croix chiffre la dépense à 64,5 millions d’euros.
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Les pouvoirs publics prennent également en charge la promotion minimale des affiches électorales des 12 candidats. À cette fin, des panneaux métalliques sont déployés en face des mairies et aux abords des futurs bureaux de vote. Le nombre d’électeurs répertoriés par commune détermine le nombre d’emplacements : cinq emplacements dans les communes de moins de 500 électeurs, dix dans les communes ayant entre 501 et 5 000 électeurs, au moins dix et plus dans les autres agglomérations. L’ordre d’affichage est fixé par un tirage au sort du Conseil constitutionnel. La taille et le contenu des affiches sont lui aussi soumis à une réglementation stricte. Ainsi, l’utilisation du bleu, blanc et rouge est prohibée, sauf si celles-ci sont déjà intégrées dans le logo d’un parti politique.
La campagne officielle se termine le 8 avril à minuit, pour laisser place à la période de réserve qui précède le scrutin. La campagne du second tour, qui démarre le lundi suivant le premier tour jusqu’au vendredi 22 avril, à minuit, sera soumise aux mêmes règles.