Doublé par Jean-Luc Mélenchon, lâché par une partie de son camp, Benoît Hamon n'a jamais été aussi loin de se qualifier pour le second tour de...
Présidentielle: dans la nasse, Hamon cherche une lueur d’espoir
Doublé par Jean-Luc Mélenchon, lâché par une partie de son camp, Benoît Hamon n'a jamais été aussi loin de se qualifier pour le second tour de...
Par Jérémy MAROT
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Doublé par Jean-Luc Mélenchon, lâché par une partie de son camp, Benoît Hamon n'a jamais été aussi loin de se qualifier pour le second tour de la présidentielle et mise désormais tout sur son projet et l'indécision supposée des électeurs.
Ces deux dernières semaines devaient lui servir de rampe de lancement vers l'Elysée ; ce fut en réalité une pente savonneuse.
Perdant peu à peu pied dans les différents sondages pour glisser vers la barre des 10% d'intentions de vote, le candidat socialiste semble irrémédiablement distancé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, donnés autour de 25%.
S'il fallait ajouter une station au chemin de croix, le voilà désormais condamné à courir derrière Jean-Luc Mélenchon, crédité de 2 à 5 points de plus selon les instituts.
Galvanisé, le leader de La France insoumise a encore opposé une fin de non-recevoir à l'offre de Benoît Hamon de se rallier, s'offrant le plaisir d'inviter son ancienne famille à se ranger derrière sa bannière, à ses conditions : "qu'ils ne demandent rien, comme nous, nous ne demandons rien".
Cruauté, les courbes entre les deux candidats de la gauche se sont croisées autour du 21 mars, au sortir de la séquence qui devait faire décoller M. Hamon et lui permettre de redevenir audible, au milieu d'une affaire Fillon qui phagocytait tout : présentation du programme le 16 mars, grand meeting à Bercy le 19 mars, débat le 20 mars. Sans succès.
Face aux difficultés, le camp socialiste n'épargne guère son candidat.
La fracture avec M. Hamon, tenant de l'aile gauche, est flagrante quand l'ancien Premier ministre Manuel Valls annonce, mercredi, qu'il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour, énième avatar d'une série de défections plus ou moins marquantes.
Mais elle est parfois plus insidieuse, quand la direction du parti traîne à sanctionner les désertions, agaçant l'entourage de M. Hamon.
Et en coulisses, les vannes s'ouvrent de plus en plus chez certains caciques, quand il s'agit de critiquer, avec un sentiment de revanche, "la campagne à l'envers" de l'ancien frondeur, coupable d'une "erreur stratégique en passant un mois à courir derrière Mélenchon, alors qu'on savait très bien que ça ne se ferait pas".
- "T'es foutu" -
"Je lui ai dit +t'es foutu+. Tes idées, c'est pour dans 30 ans", persifle encore cet ancien ministre du gouvernement.
Vers une explosion du Parti socialiste ?
AFP
Il y a encore ce soutien affiché qui, avec une moue, juge le programme "pas ébouriffant" et estime que le candidat n'était "pas prêt".
Dans ce marasme, le premier cercle fait bonne figure, et oppose aux transfuges ces nombreux élus locaux qui font la campagne sur le terrain.
Et met en avant la génération de trentenaires et quadragénaires qui entoure M. Hamon plutôt que celle de Manuel Valls et ses aînés, "qu'il va falloir dégager", dixit un député hollandais, atterré de la décomposition de sa famille.
Et surtout, à trois semaines du premier tour, on veut encore croire au miracle.
"On sent un hiatus entre l'accueil qu'on a, les salles pleines, et les sondages", positive Mathieu Hanotin, co-directeur de campagne.
"Ce que je ressens surtout, c'est une extrême indécision. Aujourd'hui, celui qui capte une part, c'est Macron, mais ce n'est pas ancré dans un mouvement d'adhésion. Il suffit d'un petit retournement de tendance", relève-t-il, en vantant "la charpente programmatique" de M. Hamon.
"Il faut se poser la question de qui est en capacité de rassembler la gauche", martèle à l'envi le porte-parole Jérôme Guedj, en insistant sur la "centralité" de M. Hamon.
Dans les jours à venir, M. Hamon compte donc insister sur des thématiques simples, comme "le pouvoir d'achat, les services publics, l'accès aux soins, la question des quartiers populaires, tout ce qui tourne autour des protections aux Français", selon M. Guedj.
M. Hamon n'a pour sa part qu'un mantra : "parler de mon projet, mon projet, mon projet." Et sans doute croiser les doigts.
Israël a mené vendredi, dans la nuit, une série de frappes aériennes contre l’Iran, disant viser une centaine de cibles dont des sites nucléaires. Au moins deux dirigeants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami. Téhéran a riposté en lançant des drones vers le territoire israélien.
Alors que la proposition d’un impôt sur le patrimoine des plus riches, la taxe Zucman, a été rejetée par la majorité sénatoriale de droite et du centre, les groupes de gauche se coordonnent dans l’optique du budget 2026. Leur intergroupe va préparer des amendements communs.
Alors que le gouvernement cherche 40 milliards d’économies dans le prochain budget 2026, la ministre des Comptes publics a évoqué un éventuel coup de rabot dans le crédit d’impôt bénéficiant aux services à la personne. Pourraient être concernés : le ménage, le jardinage ou les cours particuliers. Matignon temporise.
Ce jeudi, à la quasi-unanimité, le Sénat a adopté le texte du député socialiste Elie Califer visant à reconnaître la responsabilité de l’État et à indemniser les victimes du chlordécone. Les élus ultramarins du groupe macroniste ont néanmoins préféré s’abstenir dénonçant « un renoncement.