"Marseille m'aime, j'aime Marseille !" Candidat assumé de la gentillesse à la présidentielle, le député centriste non-inscrit des Pyrénées...
Présidentielle: dans les pas de Jean Lassalle à Marseille
"Marseille m'aime, j'aime Marseille !" Candidat assumé de la gentillesse à la présidentielle, le député centriste non-inscrit des Pyrénées...
Par Thibault LE GRAND
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
"Marseille m'aime, j'aime Marseille !" Candidat assumé de la gentillesse à la présidentielle, le député centriste non-inscrit des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle, en campagne mercredi dans un quartier populaire de la ville, assure le spectacle entre selfies, chansonnettes et embrassades.
"Je suis le seul qui peut faire quelque chose (pour la France). On ne m'a jamais reproché de ne pas tenir mes engagements", lance, bravache, le géant béarnais, qui domine de sa haute taille la grande majorité de ses interlocuteurs.
Le député centriste et candidat à la présidentielle Jean Lassalle (d), serre la main d'une passante lors d'un déplacement de campagne à Marseille, le 12 avril 2017
AFP
"On m'a reproché d'aller trop loin ! Je me suis +lassalisé+", dit-il encore, un néologisme qu'il utilise pour décrire son caractère atypique. Parmi les faits d'armes de Jean Lassalle, sa grève de la faim en 2006 dans l'enceinte du Palais Bourbon pendant trente-neuf jours pour éviter le départ de l'usine Total de la vallée pyrénéenne d'Aspe. Le parlementaire, un temps proche de François Bayrou, duquel il s'est éloigné depuis, a également fait le tour de France à la marche pendant plusieurs mois "à la rencontre des Français", en 2013.
Dans Marseille, multiculturelle, multiethnique, à des années-lumière de la ruralité qu'il représente, le "petit" candidat est souvent reconnu et plutôt bien accueilli par les habitants qu'ils rencontrent dans le populaire 1er arrondissement.
Le député centriste et candidat à la présidentielle Jean Lassalle (g), salue un homme dans la rue lors d'un déplacement de campagne à Marseille, le 12 avril 2017
AFP
"Ca fait plaisir. C'est le seul candidat qui va dans les commerces de proximité", souligne Ziad et Farag, de la brasserie Le Splendid. "Je l'ai vu à la télé. Même s'il n'est pas élu, j'espère qu'il aura un bon siège dans un ministère", explique Ziad, qui loue "sa gentillesse".
Peu après, enthousiaste, alors que le candidat discute encore sur le trottoir devant son établissement, il sort avec un drapeau français en criant "vive la France !". M. Lassalle lui claque même un bisou sur la joue.
- "Hasta la victoria !" -
De bisous, d'accolades et de tutoiements, le député du Sud-ouest n'est pas avare. "Marseille ? J'aime la ville, c'est une ville qui m'aime (...) La mer, la montagne... les jolies filles aussi ! Ca n'arrête pas de s'engueuler !", dit-il dans un grand sourire gourmand, en baladant sa grande carcasse à la rencontre des habitants, "sans gendarmes, sans gardes du corps, juste vous et moi!".
Le député centriste et candidat à la présidentielle Jean Lassalle (d), lors d'un déplacement de campagne à Marseille, le 12 avril 2017
AFP
Sur cette campagne présidentielle, il dit sans ambages que "c'est de la merde". "On a sorti de cette campagne tous les sujets difficiles, on ne parle que costumes, de savoir qui va rejoindre M. Macron, c'est-à-dire tous les crocodiles", estime-t-il.
Lui souhaite "changer l'atmosphère de ce pays, cette atmosphère d'hystérisation, de peur" et pour ça "j'ai besoin de recréer un budget pour redonner à la France des marges financières", dit-il au sujet de son programme.
Entre une chanson de berger pyrénéen, un "Hasta la victoria, siempre !" lancé dans les rues les bras en l'air et une discussion avec un postier à qui il donne son numéro de téléphone, l'élu de 62 ans explique qu'il veut convoquer un nouveau "Conseil national de la résistance" pour régler les problèmes du pays.
Et il semble y croire, malgré des intentions de votes insignifiantes dans les sondages: "Tu sais pour qui ils vont voter, les indécis ? Pour moi, bien sûr ! Seulement ils ne peuvent pas le dire, sinon on va les traiter de décalés, d'atypiques !"
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille évoque les pistes de réduction du déficit public. Le centriste assure même être ouvert à une taxation des hauts revenus sur le modèle de la taxe Zucman.
Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.
La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.
Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».