Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a indiqué avoir déjà "parlé" d'un éventuel rassemblement avec Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, et doit "encore" lui "parler" vendredi.
"Nous nous sommes parlé et nous allons encore nous parler aujourd'hui", a déclaré le député des Yvelines sur franceinfo vendredi.
Lors d'une réunion publique mercredi à Strasbourg, le leader de La France insoumise avait proposé à Benoît Hamon une rencontre en fin de semaine prochaine. Il avait assuré que le candidat socialiste ne l'avait pas appelé.
Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a affirmé pour sa part vendredi que "depuis la proposition de Jean-Luc Mélenchon, le contact a été établi" entre les deux candidats.
Jean-Luc Mélenchon le 15 février 2017 à Strasbourg
AFP
"Jean-Luc a décidé de mettre sur le papier ce que nous avons dit à l'occasion de ce meeting à Strasbourg, cette lettre a été envoyée à Benoît Hamon", a dit Alexis Corbière sur RTL.
"Nous devons discuter des conditions dans lesquelles ce rassemblement est possible, et qui est au bout du compte le mieux à même de représenter la gauche demain, entre Yannick Jadot (candidat Europe Ecologie - Les Verts, ndlr), Jean-Luc Mélenchon et moi-même", a souligné de son côté Benoît Hamon.
Si les discussions semblent bien engagées avec les écologistes, qui ont massivement voté jeudi soir en faveur de l'ouverture de négociations pour parvenir à un accord, "ce ne sera pas facile" avec M. Mélenchon, a admis M. Hamon.
"Ce qui nous rapproche c'est l'aspiration à une VIe république, c'est engager la conversion écologique de notre économie, une conception du travail qui pense que l'on peut s'épanouir au travail mais qu'il faut aussi tenir compte de la souffrance au travail, améliorer les conditions d'existence de ceux qui travaillent, ce qui nous rapproche c'est la volonté de partager le travail", a-t-il égrené.
"Ce qui nous sépare, c'est la conception de la construction européenne", a-t-il relevé. "Moi je crois à la possibilité d'une relance de la construction européenne, je l'ai évoquée, avec un traité de l'énergie, avec un traité budgétaire sur lequel je travaille avec Thomas Piketty, la relance des investissements dans la transition écologique, ou une politique de sécurité européenne", a noté l'ancien ministre de l'Education.
"Ce n'est pas qu'une affaire de coup de fil, de détail, c'est une affaire de fond et il faut la traiter sérieusement", a insisté M. Hamon, donné actuellement quatrième par les sondages avant le premier tour de l'élection présidentielle, derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, mais devant M. Mélenchon.
Alexis Corbière a répété vendredi que Jean-Luc Mélenchon était disposé à discuter avec le candidat socialiste mais qu'il exigeait des "garanties". "Notamment: est-ce que Benoît Hamon veut avoir pour candidats aux législatives les mêmes que ceux qui sont reconduits depuis 2012? Est-ce que les personnalités ministres du gouvernement de François Hollande sont les candidats de Benoît Hamon? Quel est le programme de Benoît Hamon?" a-t-il interrogé.
Le calendrier s’annonce plus que serré pour parvenir à un vote sur le budget d’ici la fin de l’année. Au Sénat, on se prépare à différentes hypothèses : 49.3, ordonnances, loi spéciale. On fait le point ici.
La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.
Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.
Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».