Politique
Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
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Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, Richard Ferrand, député PS du Finistère et secrétaire général du mouvement « En marche ! » est revenu sur les « excuses » de François Fillon. Deux jours après sa conférence de presse, ce dernier a publié une tribune dans le journal Ouest-France, s’adressant directement aux Français. « Dans cette affaire, les Français jugeront les faits pour lesquels Monsieur Fillon s’excuse, et les juges diront le droit ». Il critique dans la défense apportée par le candidat de la droite et du centre la remise en cause du Parquet national financier et des médias. « Quand on est candidat à la présidence de la République, on doit se préparer à être le garant de l’indépendance de la magistrature. (…) Ensuite on cogne sur les médias, qui n’ont pas inventé les faits puisque Monsieur Fillon s’est excusé, donc il donne acte aux faits soulevés ».
« Il ne faut jamais s’adonner à la théorie du complot lorsqu’on est en difficulté, ça ne renforce pas votre crédibilité » ajoute-t-il.
Emmanuel Macron pourrait-il être la prochaine cible de ce genre de polémiques ? Le candidat du mouvement « En Marche ! », en bonne position dans les sondages, a déjà dû répondre à des rumeurs autour de sa vie privée. « Il est temps qu’on revienne au fond » plaide Richard Ferrand, qui précise que son candidat a transmis sa déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique après sa démission du gouvernement.
« La campagne présidentielle est un grand moment démocratique. Si on s’enlise dans ces considérations de rumeurs, de boules puantes, on va dégrader le débat. Il est temps que tout le monde se ressaisisse et qu’on revienne au fond des choses ».
Alors que le secrétaire général du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a indiqué que les élus parrainant Emmanuel Macron seront exclus du parti, le secrétaire général du mouvement « En marche ! » n’en a cure. « Même pas peur ! » déclare-t-il. « Dans mon Finistère, c’est 80% des militants qui m’ont donné leur confiance pour m’investir. Pour moi c’est l’investiture la plus sacrée, pas celle de Solférino ».
Ancien proche d’Henri Emmanuelli, soutien de Benoît Hamon, Richard Ferrand assure ne pas avoir changé de ligne politique. « Je suis socialiste, depuis longtemps, je suis toujours dans la même exigence et cohérence politique. Je trouve simplement qu’aujourd’hui, c’est le chemin du rassemblement, du dépassement des clivages et de la prise en compte des réalités concrètes qu’offre Emmanuel Macron qui est le bon ».
« Mes convictions n’ont pas changé, je pense simplement que le Parti socialiste ne fournit plus aujourd’hui de chemins clairs pour porter les valeurs qui sont les miennes ».
En Ardèche avec Mathieu Darnaud