Le maire de Bordeaux, Alain Juppé (Les Républicains), a exclu vendredi "clairement et définitivement" d'être un recours dans l'éventualité d'un retrait du candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon, qui l'a battu lors de la primaire.
Pressé de dire s'il serait un recours dans le cas où M. Fillon serait mis en examen et se retirerait de la campagne, comme il l'a indiqué jeudi soir sur TF1, M. Juppé a répondu: "non, clairement et définitivement. Parce que la primaire a eu lieu et que les électeurs se sont prononcés".
Alain Juppé, interrogé en marge d'une réunion de Bordeaux Métropole, a ajouté qu'il n'avait "pas du tout l'intention de (se) lancer dans une opération de repêchage".
Mais il a souligné qu'"à l'instant T, la question ne se pose pas, c'est François Fillon notre candidat".
François Fillon sur le plateau de TF1 lors du journal de 20h le 26 janvier 2017 à Boulogne-Billancourt
POOL/AFP
"La seule chose qui m'empêcherait d'être candidat c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen", avait assuré jeudi soir François Fillon, après avoir fermement démenti que son épouse Penelope ait bénéficié d'emplois fictifs.
"Nous n'en sommes pas là, François Fillon a apporté des éléments qui sont convaincants, je suis persuadé qu'il pourra poursuivre sa campagne", a déclaré Alain Juppé aux journalistes, reconnaissant toutefois que la tournure que prend la campagne, "c'est évidemment préoccupant, je ne peux pas dire le contraire".
La justice a ouvert mercredi une enquête, notamment pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux", après des informations du Canard Enchaîné sur des soupçons d'emplois fictifs visant Penelope Fillon en tant qu'attachée parlementaire de son époux et collaboratrice de la Revue des Deux Mondes dont le propriétaire, Marc Ladreit de Lacharrière, est un proche de François Fillon.
Interrogé vendredi matin sur la pratique d'une partie des parlementaires consistant à rémunérer des membres de leur famille, Alain Juppé a estimé qu'"il faut probablement changer la loi". "Il faut sans doute s'inspirer de ce qui existe au Parlement européen, qui là-dessus a fixé des règles beaucoup plus claires et beaucoup plus strictes", a-t-il dit.
"Ca vaudra pour l'avenir évidemment (...) Les lois ne sont pas rétroactives", a conclu M. Juppé.
Invité de notre matinale, Marc Ferracci s’est prononcé contre la taxe Zucman, non pas en tant que telle, mais en tant que mauvais signal pour les investisseurs. Le ministre de l’Energie et de l’Industrie s’est dit favorable à un « ralentissement de la machine en matière de dépenses sociales » pour réduire le déficit.
Les ministres de Bercy, Eric Lombard et Amélie de Montchalin, mettent sur la table leur volonté d’engager la « baisse du nombre de fonctionnaires ». « On ne confirme pas », tempère cependant l’entourage de Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique. Au Sénat, le sujet fait débat. « C’est évident qu’il faut le faire », soutient le sénateur LR Claude Nougein, quand l’écologiste Thomas Dossus dénonce « la logique de l’austérité qui commence à s’installer ».
Après le meurtre d’une surveillante, tuée à coups de couteaux par un collégien mardi matin en Haute-Marne, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, plaide pour la mise en œuvre d’une expérimentation sur les portiques de sécurité.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre, François Bayrou a dénoncé le terme « d’otages » pour qualifier les membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan, arraisonné en début de semaine par Israël. Une réponse qui a provoqué la colère du groupe communiste qui a quitté l'hémicycle.