Les dirigeants européens, conscients que l'avenir de l'UE se joue en partie dimanche au deuxième tour de la présidentielle française, ont pris...
Présidentielle: l’UE « croise les doigts » pour l’europhile Macron
Les dirigeants européens, conscients que l'avenir de l'UE se joue en partie dimanche au deuxième tour de la présidentielle française, ont pris...
Par Alix RIJCKAERT
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Les dirigeants européens, conscients que l'avenir de l'UE se joue en partie dimanche au deuxième tour de la présidentielle française, ont pris fait et cause pour Emmanuel Macron et contre l'eurosceptique Marine Le Pen.
"Si Le Pen gagne, l'Europe sera profondément divisée. Si Macron gagne, il y a une chance que la France se réconcilie et que l'Europe redémarre", souligne Henrik Enderlein, professeur en économie politique à la Hertie School of Governance de Berlin, à deux jours du duel final entre le centriste europhile d'En Marche et la candidate d'extrême droite du Front national.
"Oui, on croise les doigts" en faveur d'Emmanuel Macron, reconnaît une source européenne, en expliquant que le débat entre les deux finalistes mercredi soir avait été "très suivi" dans les institutions européennes, "même par des collègues qui ne sont pas Français".
"Vu de Bruxelles, Macron est évidemment perçu positivement. On a le sentiment qu'on pourra travailler avec lui parce que ce n'est pas un projet de destruction comme celui de Marine Le Pen. Ce n'est pas une élection normale dans le sens où l'extrême droite est au deuxième tour", ajoute cette source sous couvert d'anonymat.
L'empressement avec lequel les dirigeants européens ont adressé leurs félicitations à Emmanuel Macron le soir du premier tour illustre l'inquiétude qui règne dans l'Union européenne quant à l'essor des mouvements populistes et europhobes, après le référendum sur le Brexit et l'élection aux Etats-Unis de Donald Trump.
Marine Le Pen à Ennemain, le 4 mai 2017
AFP
L'ancien ministre français Michel Barnier, qui doit négocier pour l'UE le Brexit avec Londres, a expliqué sans ambages qu'il voterait Macron "pour que la France reste européenne", dans un vidéo diffusée jeudi sur Twitter.
Son patron, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, était sorti de la réserve habituelle pour, dès le 23 avril au soir, lui souhaiter "bon courage pour la suite".
"Il s'agissait simplement de choisir entre la défense de ce que l'Europe incarne et l'option qui vise la destruction de l'Europe", avait dit son porte-parole pour expliquer cette ingérence dans l'élection française.
- Enthousiasme à Berlin -
Mme Le Pen entend rétablir les frontières et une monnaie nationale et donc négocier à Bruxelles la sortie de la zone euro et de l'espace Schengen. A l'issue de ces négociations, elle veut organiser un référendum sur l'appartenance de la France à l'UE.
A l'opposé, M. Macron --dont les sondages prédisent une victoire dimanche avec 60% des voix-- veut doter la zone euro d'un budget, d'un parlement et d'un ministre des Finances propres, engager une "politique d'investissements européens" et renforcer l'Europe de la défense.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à Bruxelles le 29 avril 2017
AFP/Archives
"Il nous faut une Europe plus efficace, qui protège, qui ait des résultats, qui soit plus concrète, qui ennuie moins les gens au quotidien, qui soit moins bureaucratique", a dit ce dernier, dans une interview vendredi au Parisien.
M. Macron avait reçu après le premier tour les encouragements de dirigeants aux antipodes comme la chancelière conservatrice Angela Merkel, le Premier ministre grec de la gauche radicale Alexis Tsipras ou le Premier ministre belge libéral Charles Michel.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve à Canteleu le 4 mai 2017
AFP
Il promet de faire repartir le moteur franco-allemand, ce qui suscite l'enthousiasme en Allemagne où des élections sont prévues en septembre.
"Se faire élire en 2017 en disant: +je veux renforcer l'Europe+, c'est complètement à contrecourant de l'air du temps et ça en a impressionné plus d'un à Berlin" où M. Macron a séduit tous les poids-lourds de la coalition au pouvoir, du très conservateur ministre des Finances Wolfgang Schäuble aux sociaux-démocrates Sigmar Gabriel et Frank-Walter Steinmeier, souligne M. Enderlein.
"Mais cela sera probablement un peu plus compliqué que cela", prévient Vincenzo Scarpetta, analyste au centre de réflexion Open Europe. "Réformer l'UE semble bien beau sur le papier, mais les idées de Macron sont audacieuses: il veut un budget pour la zone et un ministre pour la zone euro. Tout cela est-il bien réaliste vu que cela demanderait de changer les traités?".
Sa marge de manoeuvre pourrait également être limitée si, à l'issue des législatives de juin, Emmanuel Macron doit nommer un gouvernement de cohabitation, souligne Yann-Sven Rittelmeyer, chercheur au European Policy Center.
Les Européens "n'ont pas encore véritablement mesuré les problèmes qui pourraient découler d'une absence de majorité législative pour Emmanuel Macron, tant domine le soulagement à l'idée de voir le risque extrémiste écarté", observe-t-il.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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