La CGT a appelé mardi à "faire barrage à l'extrême droite", estimant que "pas une voix" ne devait "se porter sur sa candidate", Marine Le Pen, sans pour autant appeler ouvertement à voter pour Emmanuel Macron, comme l'a fait la CFDT.
"Notre appel à faire barrage au Front national ne fait aucun doute", a dit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, interrogé sur RTL.
"Mais il ne faut pas masquer les responsabilités des politiques qui ne se réveillent que le soir du premier tour après avoir fait des dégâts considérables", a-t-il souligné, pour expliquer le fait que son syndicat n'appelait pas à voter pour Emmanuel Macron.
La CGT "n'aura de cesse de faire barrage à l'extrême droite! Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate!" a déclaré l'organisation syndicale dans un communiqué, estimant que le Front national était "un danger pour la démocratie, la cohésion sociale et le monde du travail".
"Les gouvernements, qui depuis 2002 se sont succédé sans jamais répondre aux aspirations légitimes à plus de justice sociale, sans ouvrir de perspectives d'avenir meilleur, en portent une lourde responsabilité !", souligne la CGT.
Pour la CGT, "seul le progrès social favorise les solidarités, participe à combattre l'exclusion, les stigmatisations, les mises en concurrence".
Pour elle, "l'utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et l'homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités, le chômage et les bas salaires".
Dans ce communiqué intitulé "Faire barrage à l'extrême droite et lutter pour le progrès social et la démocratie", le syndicat appelle "l'ensemble des salariés et des organisations syndicats" à une mobilisation le 1er mai.
La CFDT a annoncé mardi que finalement, elle ne manifestera pas avec la CGT pour faire front commun contre le Front national, contrairement à 2002.
"On continue de travailler à ce qu'il y ait le rassemblement le plus unitaire possible, le 1er mai", a dit sur RTL M. Martinez.