La qualification pour le second tour de la présidentielle française d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen est comparée dans la presse nationale à un "big bang" laissant "la droite K.-O." et la gauche à terre.
"Big bang" ou "grand saut dans le vide", écrit le quotidien économique Les Echos, qui retient de ce scrutin l'expression d'un "ras-le-bol du +système+, table rase du passé".
"Les électeurs ont choisi dimanche de tourner la page de la vie politique française telle qu’elle était structurée depuis le début de la Ve République", poursuit le journal.
Emmanuel Macron fait un discours au Parc des Expositions à Paris, le 23 avril 2017, après s'être qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle
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"Ce résultat constitue un séisme dont les répliques seront durables", estime le quotidien généraliste catholique La Croix.
Le journal libéral L'Opinion relève que "c'est une toute nouvelle page de l'histoire de la Ve République que les électeurs français ont ouverte, ce dimanche 23 avril, en éliminant de la présidentielle tous les représentants des partis politiques qui, à un titre ou à un autre, avaient gouverné dans les décennies passées".
"Les Français ont renvoyé gauche et droite dos à dos pour tenter une nouvelle aventure", commente Yolande Baldeweck dans L'Alsace.
"La droite K.-O.", se désole le quotidien de droite Le Figaro, qui constate qu'"ainsi donc, l’imperdable a été perdu".
- Macron 'à une marche' -
"Alors que le désir d’alternance, après un quinquennat unanimement jugé calamiteux, n’a jamais été aussi puissant, (la droite) ne sera pas, pour la première fois de son histoire, représentée au second tour de l’élection présidentielle", ajoute le directeur du quotidien de droite, Alexis Brézet.
En position de favori, celui que Le Parisien/Aujourd'hui en France baptise "la sensation Macron" est désormais "à une marche" du pouvoir, comme le titre à sa Une Libération.
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Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet juge que "d’une certaine manière, le gendre idéal a renversé la table !"
"Chapeau l’artiste ! Huit mois auront permis à Emmanuel Macron de transformer son OPA sur la vie politique", s'enthousiasme Xavier Brouet dans Le Républicain lorrain.
"Emmanuel Macron n’a pas encore gagné, mais il a réussi son opération : pulvériser le vieux monde politique", insiste Michel Urvoy de Ouest-France.
"Le second tour opposera donc le social-libéralisme au nationalisme, l’ouverture à la fermeture, l'Europe unie à la France seule", explique Laurent Joffrin dans Libération, ajoutant qu'"en principe, grâce aux républicains de tous les partis, le jeune premier du scrutin l’emporte sur la vilaine marâtre".
Affiches de campagne, le 23 avril 2017, à Valence d'Agen
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Mais, nuance aussitôt le patron du journal de gauche, "le FN réalise le score le plus fort de son histoire à une présidentielle. Et si le combat se change en une confrontation peuple-élites, qui peut augurer à coup sûr du résultat? Dans un décor neuf, tout est possible. Autrement dit, vigilance".
Un "Jamais" sans ambiguïté barrant une photo de Marine Le Pen s'affiche à la Une du journal communiste L'Humanité, qui lance cet appel: "rassemblons-nous pour lui barrer la route".
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille évoque les pistes de réduction du déficit public. Le centriste assure même être ouvert à une taxation des hauts revenus sur le modèle de la taxe Zucman.
Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.
La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.
Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».