La victoire attendue d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle sème la zizanie à droite, sans forcément préluder à son éclatement,...
Présidentielle: la zizanie à droite mais pas forcément l’éclatement
La victoire attendue d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle sème la zizanie à droite, sans forcément préluder à son éclatement,...
Par Nadège PULJAK
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La victoire attendue d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle sème la zizanie à droite, sans forcément préluder à son éclatement, du moins d'ici aux législatives, nombre d'élus LR croyant encore possible de sauver les meubles en juin.
Depuis le 23 avril, la droite tremble sur ses fondements, mais l'édifice tient encore debout. Pour combien de temps ? Ceux qui sont restés fidèles à François Fillon jusqu'à la fin répondent que "l'implosion de LR n'est pas inéluctable", ceux qui l'ont quitté au fil des "affaires" disent que leur parti est "déjà en train d'éclater".
Tous ont un point commun : aucun n'envisage la victoire de Marine Le Pen, même si les scores des deux finalistes seront "plus serrés que prévu", assure un ancien ministre.
Les élus LR se répartissent entre ceux qui, de plus ou moins bonne grâce, choisissent de voter pour le candidat d'En Marche ! le 7 mai, et ceux qui se contentent d'appeler à "voter contre Marine Le Pen", laissant les électeurs libres de choisir entre le vote blanc ou Macron. "Il y a un risque", reconnaissent-ils, "celui de faire de Le Pen l'opposante numéro un".
Cette première cassure parmi les édiles du parti est renforcée par celle, plus béante encore, de la base, un nombre significatif d'électeurs de François Fillon au premier tour étant décidés à voter FN au second. 30% seraient dans ce cas, selon le politologue Jean-Daniel Lévy.
"Je fais beaucoup de réunions de militants. Il sont nombreux à choisir l'abstention, ou pire, Marine Le Pen", se désole un important élu francilien, avouant passer "beaucoup de temps" à essayer de les faire changer d'avis. "Fillon a perdu de peu (ndlr 20,01% contre 21,3% à Le Pen), ça les met encore plus en colère que s'il y avait eu une grosse différence".
Selon un ancien ministre, "LR n'éclatera pas avant les législatives. Tout le monde a besoin d'être réélu. Celui qui apparaîtrait comme responsable de l'implosion risquerait d'en payer le prix auprès de ses électeurs". Le même estime qu'il y a donc peu de chances de voir les candidats LR aux législatives changer d'étiquette pour celle de la majorité présidentielle.
- 'Baratin' -
Xavier Bertrand le 24 avril 2017 au QG du parti LR à Paris
AFP
Emmanuel Macron a souhaité jeudi voir Xavier Bertrand intégrer son "large rassemblement" face au FN. Le président LR des Hauts-de-France n'avait pas encore réagi vendredi. Un élu LR du sud-est, récemment contacté par le camp Macron pour juin, a décliné la proposition.
Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, qui avait affirmé jeudi que "c'est très grave de voter blanc, il faut voter Macron", recevait ce dernier vendredi en fin d'après-midi, dans son département, à Montmorillon.
Selon une autre source LR, M. Raffarin aurait également "des échanges avec Manuel Valls", en vue de la constitution d'un "pôle progressiste" au Parlement.
"Ca fermente mais la coupe n'est pas encore pleine", veut croire un autre ancien ministre. "Ca peut casser au moment de la constitution des groupes à l'Assemblée. Mais, là encore, ce sera compliqué, ne serait-ce que pour des raisons financières".
"Tout dépend de l'ampleur de la victoire de Macron" et "du nombre d'élus de chez nous qui rejoindront le camp des vainqueurs", analyse un autre LR, qui ne croit pas à une future cohabitation. "Certes, on n'aura pas la majorité absolue mais on peut avoir un groupe important", dit-il.
Nathalie Kosciusko-Morizet, au siège des Républicains, le 13 décembre 2016, à Paris.
AFP/Archives
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate dans la 2e circonscription de Paris héritée de François Fillon, a prévenu qu'elle choisirait "une attitude constructive" en cas d’Assemblée sans majorité. Mais Rachida Dati, maire LR de Paris VIIe, a prévenu: "J'espère qu'elle (NKM) ne sera pas ministre de Macron en ayant été élue avec nos électeurs".
Parmi ceux qui voient l'implosion de leur camp, un député LR francilien assure qu'"on ne pourra jamais remettre dans le même parti ceux qui auront voté Macron et ceux qui auront voté FN". Le même ajoute: "il n'y aura pas de cohabitation non plus. Certains disent +on ne présidera pas la France mais on peut la gouverner+. C'est du baratin".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.