L’affiche est la même mais les programmes sont différents. Cinq après 2017, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se retrouvent au second tour de l’élection présidentielle. Face au président candidat, la députée du Pas-de-Calais cultive l’image d’un projet présidentiel protectionniste, social et ambitieux tandis qu’Emmanuel Macron présente un projet « d’audace et d’espoir » axé sur les politiques libérales entreprises au cours de son premier mandat.
Immigration
Cheval de bataille historique du Rassemblement National, l’immigration figure au cœur du projet présidentiel porté par la députée. Marine Le Pen affiche une position beaucoup plus radicale que le président sortant. En cas d’élection à la présidence de la République, elle proposerait en début de mandat un référendum sur la future politique migratoire, « une solution clé en main » pour les Français. Le projet de loi référendaire du Rassemblement National, « Citoyenneté-identité-immigration » aurait pour objectif « la maîtrise des flux migratoires. » Le plan de la candidate préconise entre autres l’expulsion des étrangers pour « des crimes ou des délits graves », la fin des régularisations des étrangers en situation irrégulière, la restriction de l’immigration familiale, la suppression du droit du sol et la fin de l’accueil des mineurs non accompagnés. Les prestations de solidarités seraient accessibles après cinq ans de travail sur le territoire hexagonal pour les étrangers. La candidate propose également l’application du principe de « priorité nationale » dans l’accès à l’emploi et au logement.
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Sur ce sujet clé, le président affiche une position ferme mais moins radicale. Le chef de l’Etat veut tout d’abord renforcer l’accès au droit d’asile autour « d’une refonte du système. » Au cours de la présentation de son projet présidentiel début mars aux Docks de Paris, Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur d’une politique plus restrictive envers les déboutés de l’asile. « Le refus de l’asile vaudra obligation de quitter le territoire », avait-il détaillé à Aubervilliers. Emmanuel Macron entend également conditionner l’obtention des titres de séjour de quatre ans ou plus aux étrangers qui réuniraient uniquement « un examen de français » et qui seraient engagés dans une démarche d’insertion professionnelle. Comme son opposante, il propose une expulsion systémique des étrangers qui perturberaient l’ordre public. Au niveau national, le président s’est exprimé en faveur de la création d’une « force des frontières. »
Pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat s’est imposé comme la première préoccupation des Français, devant la santé ou la situation sanitaire (sondage France Inter et Ipsos Sopra-Steria). Les deux candidats qualifiés pour le dernier tour de l’élection présidentielle s’accordent sur l’impérieuse nécessité de revaloriser le pouvoir d’achat des ménages, un pouvoir d’achat actuellement soumis aux aléas de la guerre en Ukraine, de l’inflation et de la hausse des factures d’énergie.
En cas de réélection, Emmanuel Macron ne propose pas une hausse des salaires. A Aubervilliers lors de la présentation début mars de son programme présidentiel, le pouvoir d’achat ne figurait pas comme la clé de voûte de son nouveau projet. Le chef de l’Etat préconise toutefois un renforcement des mesures et des politiques menées au cours du quinquennat. Créée à la suite du mouvement des Gilets Jaunes, la prime « Macron » pourrait être triplée en cas de réélection du président de la République. La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat versée par les employeurs, exonérée de charges et d’impôt atteindrait les 3 000 euros.
Au volet des nouveautés, le candidat LREM envisage la création d’un dispositif obligatoire de « partage des profits » dans les entreprises versant des dividendes. Cette obligation pourrait prendre la forme du versement de la « prime Macron », pour le moment prime optionnelle. Le président candidat met en avant d’autres dispositifs comme une prime de participation ou d’intéressement. Il promet de renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs indépendants en allégeant les charges « dès l’été. » « Le revenu augmentera de 550 euros par an quand on gagne l’équivalent du SMIC », précise-t-il.
Interrogé sur TF1, le chef d’Etat a également invoqué le « maintien du bouclier pour le prix du gaz, de l’électricité qui permettrait une économie de 1 200 euros pour un ménage qui se chauffe au gaz. » Face aux hausses des carburants, le président souhaite poursuivre l’action du gouvernement de « ristourne à la pompe, » une remise de 15 à 18 centimes par litre appliquée depuis début avril par le gouvernement. « Il faut tenir le prix du gazole et de l’essence si les prix venaient à s’envoler », explique-t-il.
En cas d’élection à la présidence de la république le 24 avril prochain, Marine Le Pen promet une hausse de 10 % des salaires pour toutes les personnes qui touchent jusqu’à trois fois le salaire minimum. Cette hausse serait exonérée de cotisations patronales. La candidate du RN défend également l’idée de « renationaliser » les autoroutes. Cette mesure permettrait à l’Etat de diminuer le prix des péages de 15 %. Face à la hausse des prix de l’essence, la députée propose d’abaisser la TVA à 5,5 % pour les carburants. Le gaz, le fioul et l’électricité sont également concernés par cette mesure de diminution de la TVA.
Au sujet du pouvoir d’achat des jeunes, la candidate d’extrême droite mise sur une baisse de la fiscalité en exonérant d’impôt sur le revenu, les jeunes actifs jusqu’à l’âge de 30 ans. Pour lutter contre la précarité étudiante, elle propose un complément de salaire de l’ordre de 200 à 300 euros, pour les jeunes qui travaillent pendant leurs années d’études. Parmi les autres propositions de Marine Le Pen sur le pouvoir d’achat des jeunes, la candidate préconise d’instaurer la gratuité des transports en commun aux heures creuses pour les 18-25 ans.
Mesure également défendue par le président sortant, la suppression de la redevance audiovisuelle figure dans les promesses électorales de Marine Le Pen. La privatisation de l’audiovisuel public permettrait selon la candidate du Rassemblement National de « redonner du pouvoir d’achat aux Français. » Dans son projet présidentiel, M la France, la députée évalue le « coût » de la redevance à 138 euros par an et par ménage. Emmanuel Macron rejoint également la candidate sur l’allégement des frais de succession
Europe
C’est sans doute la thématique qui instaure l’une des fortes ruptures entre les deux candidats. Chacun défend une vision diamétralement opposée, entre européisme et euroscepticisme.
En cas de réélection Emmanuel Macron entend bien renforcer les politiques et les projets communautaires. Il veut poursuivre les efforts en faveur d’une Europe de la défense, « par la définition d’une doctrine commune, un renforcement considérable des capacités des armées européennes et de leur coordination. » Le candidat souhaite également mener à bien le programme et les objectifs fixés pour la présidence française de l’UE, notamment de « concilier compétitivité industrielle et ambitions climatiques. » Emmanuel Macron rappelle dans son programme présidentiel les objectifs d’autonomie énergétique et technologique. Le candidat LREM veut également mener à son terme les réformes de l’Espace Schengen afin de « renforcer » les frontières extérieures de l’Union.
Plus consensuelle et policée qu’en 2017, Marine Le Pen a abandonné l’idée de sortie de la monnaie unique et la possibilité d’un référendum sur la question de l’appartenance de la France à l’Union européenne (UE). Néanmoins, la candidate défend une ligne eurosceptique. Elle plaide pour « une substitution progressive » de l’UE et entend privilégier les coopérations entre les Etats dans le cadre d’une nouvelle organisation : « L’Alliance européenne des Nations. » La candidate plaide également pour une renégociation des traités européens. Enfin, la députée du Pas-de-Calais entend également mener une réforme constitutionnelle afin d’inscrire la primauté du droit français sur le droit communautaire. La norme juridique actuelle de l’UE prévaut sur le droit de chaque Etat membre.
Egalité femmes hommes
Erigée en grande cause nationale lors de son quinquennat, Emmanuel Macron défend son bilan face aux critiques des milieux associatifs et féministes. « On n’a jamais dépensé autant » a-t-il expliqué sur LCI début mars. Candidat en 2017, il promettait de faire bouger les lignes et se déclarait « féministe » au magazine Marie Claire. Des actions ont été menées mais pas suffisamment selon Oxfam. Le 3 mars, l’ONG pointe du doigt les faibles moyens investis et le manque d’ambition des mesures qui ont été adoptées. En cas de réélection, Emmanuel Macron a indiqué vouloir faire de cette thématique la nouvelle « grande cause » de son nouveau mandat parce qu’il reste « beaucoup à faire. » « À nouveau, l’égalité femme homme sera la grande cause du quinquennat », a-t-il précisé sur la chaîne LCI.
Emmanuel Macron a annoncé plusieurs nouvelles mesures : mise en place d’un fichier national répertoriant les auteurs de violences conjugales, le doublement du nombre d’enquêteurs pour atteindre les 4 000 sur le territoire hexagonal, la réduction des délais de prise en charge des victimes et la mise en place d’un système de plainte en ligne.
De son côté, la députée du Pas-de-Calais affiche une ambition moindre. Toutefois elle s’engage en faveur de la « protection efficace des femmes contre toutes les agressions dont elles sont victimes. » Marine Le Pen promet que les « conjoints ou ex-conjoints violents seront jugés dans des délais très brefs et les mesures de protection des victimes seront efficaces. » La candidate d’extrême droite entend également faire respecter « la liberté des femmes de s’habiller comme elles le souhaitent » Si elle élue présidente de la République, « les personnes condamnées pour des faits qualifiés d’outrages sexistes feront l’objet d’une inscription au fichier des criminels et délinquants sexuels. »
Politique internationale
La campagne électorale a été bousculée et balayée par la guerre en Ukraine. En temps normal, sujet secondaire des débats politiques pendant une campagne présidentielle, les affaires militaires et diplomatiques se sont imposées comme des enjeux importants de cette campagne.
Dans un entretien accordé en 2019 à la suite de la crise gréco-turque en Méditerranée orientale, le chef de l’Etat avait déclaré au journal The Economist : « Ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’Otan. » L’invasion des forces armées russes de l’Ukraine a fait changer d’avis le président candidat. Cette guerre « redonne une clarification stratégique à l’Otan en la ramenant aux conflictualités de ses origines », avait-il déclaré. Le président souhaite poursuivre ce travail en « redonnant du sens » à l’alliance Atlantique. Au niveau national, Emmanuel Macron entend mener le renforcement des forces armées françaises en portant les dépenses militaires nationales à 2 % du PIB et en renouvellement le matériel des unités. « D’ici 2030, nos armées entièrement modernisées avec, entre autres la livraison de 60 chasseurs Rafale supplémentaires, cinq nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque et 1 250 nouveaux blindés polyvalents », détaille le projet présidentiel du chef l’Etat, Avec Nous.
Le président plaide également en faveur d’une résolution diplomatique du conflit opposant les Ukrainiens et les Russes. Face aux déclarations de Joe Biden qualifiant Vladimir Poutine de « boucher », Emmanuel Macron a indiqué sur M6 l’importance de maintenir les canaux de communication avec Moscou. Il a également estimé que toute intervention militaire en Ukraine pourrait s’avérer dangereuse et mener « à une guerre mondiale. »
A l’international, la candidate du RN dit s’inscrire dans la tradition gaulliste du non-alignement et prône une politique du réel. Elle définit comme priorité, la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN dès l’année 2022. « La participation de la France au commandement militaire est incompatible avec son statut de puissance souveraine », précise-t-elle. Parallèlement à ce retrait, Marine Le Pen entend reconfigurer la relation unissant l’Hexagone aux Etats Unis d’Amérique, « une remise à plat » de ce partenariat dans tous les domaines de coopération. Elle souhaite également « remanier » la relation entre Paris et Berlin et prévoit de retirer le soutien de l’Hexagone à la revendication allemande d’un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. La candidate promet de nouveaux partenariats stratégiques avec de nouveaux acteurs stratégiques notamment « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond. » Elle milite pour la fin des opérations militaires françaises à l’étranger. « La définition nette des intérêts français : la réalité plutôt que le sentiment ; la possibilité de changer la donne extérieure de manière décisive au lieu d’un interventionnisme sentimental ou humanitaire sans perspective politique », explique-t-elle. La candidate préconise de porter les dépenses militaires à 55 milliards d’euros d’ici la fin du mandat et entend mener une « grande politique nationale de l’armement » et un réarmement des forces armées « pour le combat de haute intensité. »
Education
C’est un point central du programme du président candidat : « Si je devais résumer notre système, nos enseignants ne se sentent pas reconnus et ils ont raison. Les familles sont confrontées à des problématiques d’absentéisme […] et les enfants continuent de manquer de confiance. » A Aubervilliers début mars, Il promettait de faire de l’éducation le chantier prioritaire de son prochain quinquennat en cas réélection.
Le candidat mise sur un travail collectif au niveau local en début de mandat. Ces concertations réuniraient les enseignants, les élus, les équipes administratives des établissements, les parents d’élèves et les associations. Des concertations au niveau local qui permettraient de changer et d’adapter le fonctionnement des établissements aux besoins locaux. « Il est urgent de déployer de nouvelles formes nouvelles d’organisation », précise Emmanuel Macron. Le président candidat promet également un « pacte nouveau » avec les enseignants. L’augmentation des salaires des professeurs serait conditionnée à l’acceptation de nouvelles tâches comme le suivi des élèves, l’accompagnement, les activités périscolaires. Le chef de l’Etat promet de réintégrer les mathématiques au tronc commun en lycée général et de mettre l’accent sur l’apprentissage sur les fondamentaux à l’école primaire.
Pour la candidate du RN, il est urgent « de reprendre en main » sur le système éducatif français et livre dans son programme une réforme radicale orientée autour des valeurs traditionnelles. Elle dresse un bilan critique de l’état de l’école républicaine frappée par la « décadence de l’autorité, des savoirs et le laxisme. »
La députée souhaite augmenter le nombre d’heures de cours des élèves au primaire et dédoubler les classes entre la grande section et le CP. En cas d’élection à la présidence de la République, Marine Le Pen veut mettre l’accent sur les enseignements « fondamentaux » comme les mathématiques, le français et l’histoire à l’école primaire. La réforme Blanquer du baccalauréat serait abrogée. « Le baccalauréat redeviendra un titre reconnu et valorisant », précise-t-elle. Au collège et à l’école primaire, le port de l’uniforme serait rendu obligatoire. « Toute forme de discrimination positive dans l’enseignement secondaire et supérieur sera supprimée », précise-t-elle.
Le respect de la laïcité correspond au second axe de son projet éducatif. La candidate entend interdire le port du voile « islamique » pour les accompagnantes de sorties scolaires. Marine Le Pen veut renforcer la sécurité des établissements en généralisant la vidéoprotection. Les salaires des enseignants seraient revalorisés de « 3 % par an pendant 5 ans. »
Environnement
Dans ses « 22 mesures pour 2022 », la candidate du RN veut relancer la filière nucléaire, arrêter les projets éoliens et même « démanteler progressivement les parcs existants » pour « rendre aux ménages les 5 milliards de subventions versées notamment aux éoliennes. » Marine Le Pen insiste aussi sur l’agriculture, où elle veut « lutter contre l’artificialisation des terres agricoles » et mettre en place un « plan de soutien à l’agriculture biologique. » De même, la candidate souhaite exclure l’agriculture des traités de libre-échange et protéger les producteurs face aux aléas climatiques par un système d’assurance. Enfin la candidate du RN souhaite favoriser les produits français par de l’affichage d’origine et un quota de 80 % de produits français dans les cantines.
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Le Président de la République veut poursuivre « la planification écologique » notamment en s’appuyant sur l’atome. Le discours à Belfort du 10 février annonce une nouvelle politique énergétique : un « pari industriel » reposant sur 6 EPR2 pour 2035, 8 à l’étude, ainsi que sur une baisse du rythme de développement de l’éolien terrestre pour privilégier l’éolien flottant, et surtout le solaire, avec 100 GW en 2050. Pour le reste des questions qui touchent à l’écologie, le candidat Macron entend mettre en œuvre « une taxe carbone aux frontières de l’Europe » pour éviter toute concurrence déloyale. Le président de la République entend poursuivre certaines mesures adoptées mises en place pendant le quinquennat comme Ma Prime Rénov' pour la rénovation thermique du bâti. Le projet présidentiel fixe l’objectif de 700 000 logements rénovés par an « avec des solutions proposées à tous les Français dont certaines aucune avance de frais. »
Retraites
En cas de réélection le 24 avril prochain, le chef de l’Etat entend mener à bien son projet de réforme des retraites avorté en pleine crise sanitaire en 2020. La nouvelle réforme porterait à 65 ans l’âge de départ contre 62 ans actuellement. En plus de l’allongement de l’âge légal, le président candidat veut supprimer les régimes spéciaux « pour les nouveaux entrants. » Axe fondateur de la réforme de 2019, le système par points n’est pour le moment pas conservé dans cette ébauche de réforme. Mais le 11 avril en déplacement à Denain dans le Nord le candidat LREM, lors d’une interview sur BFMTV, a assoupli son projet : « J’ouvre la porte très clairement » à un âge de départ à 64 ans (au lieu de 65), « Peut-être que s’il y a trop de tensions, il faut s’arrêter en 2027, et ne pas préempter la suite », afin de « faire un consensus ».
Favorable à la retraite à 60 ans en 2017, Marine Le Pen a revu sa copie pour cette élection présidentielle. La candidate a dévoilé début février son nouveau projet. Il s’agit d’un système progressif de départ à l’âge à la retraite. « C’est simple et pourtant si révolutionnaire », explique-t-elle. L’âge légal de départ est déterminé en fonction de la date d’entrée dans la vie active. Les principaux bénéficiaires de ce dispositif seraient ceux qui ont commencé une carrière professionnelle entre 17 et 20 ans. Ces derniers bénéficieraient d’un départ à taux plein à 60 ans.
« Plus l’âge d’entrée sera bas, plus le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier du taux plein le sera aussi », résume la candidate. Pour les personnes entrées dans la vie active entre 20 et 24 ans, la candidate envisage une retraite à taux plein entre 160 et 168 trimestres de cotisation. Cette réforme permettrait selon la députée du Pas-de-Calais de stimuler l’activité des jeunes en les encourageant « à privilégier l’activité, la création de valeur à la poursuite d’études ne leur garantissant pas toujours un emploi. » Pour les personnes entrant dans la vie active à partir de 25 ans, le projet prévoit qu’ils devront cotiser au minimum 42 annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein sans décote. La candidate d’extrême droite entend revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 euros