Depuis la reprise de l’examen du projet de la loi de finances au Sénat, il ne se passe pas un jour sans que les esprits s’échauffent autour d’une coupe budgétaire inscrite dans des amendements du gouvernement, déposés, souvent, à la dernière minute. Les élus de la France Insoumise y voient l’illustration d’un fourvoiement du PS qui n’a pas voté la censure la semaine dernière. Les socialistes misent, eux, sur la commission mixte paritaire pour continuer à faire pression.
Présidentielle: « le temps n’est plus aux états d’âme », selon Woerth
Par Public Sénat
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Eric Woerth, conseiller politique de François Fillon, a défendu lundi la décision de François Fillon d'aller jusqu'au bout de sa candidature à l'Elysée même en cas de mise en examen, soulignant que "le temps n'est plus aux états d'âme".
"Quand il avait dit que s’il était mis en examen il ne serait pas candidat, j’avais considéré que ce n’était pas forcément une très bonne idée parce que quand on est mis en examen, on reste innocent", a déclaré Eric Woerth sur RTL. "C’est un principe même du droit français et chaque personne qui l’a vécu peut le comprendre", a ajouté l'ex ministre du Budget qui a lui-même bénéficié d'une relaxe au procès Bettencourt et d'un non-lieu dans un dossier concernant l'affaire de l'hippodrome de Compiègne.
Après que le parquet a écarté jeudi "en l'état" un classement sans suite de l'enquête sur le "Penelopegate", François Fillon a indiqué s’en remettre "au seul jugement du suffrage universel", renonçant à son engagement, pris devant les Français au début de l’affaire, à se retirer de la course à la présidentielle en cas de mise en examen.
"Il pensait et il pense toujours qu’il n’a rien à se reprocher dans ce dossier, qu’il n’a rien fait d’illégal", a expliqué Eric Woerth. "Aujourd’hui les choses sont différentes, le calendrier est extrêmement serré, l’élection présidentielle est quasiment dans deux mois et donc le temps n’est plus aux états d’âme", a-t-il ajouté.
Selon le député LR de l'Oise, François Fillon "s’adapte aux circonstances et il en a le droit". "On ne va pas laisser dépiauter notre candidat", a-t-il plaidé.