Présidentielle : les premières mesures des deux candidats
Audit sur les finances publiques puis modification du code du travail par ordonnances pour Emmanuel Macron, contrôle immédiat des...

Présidentielle : les premières mesures des deux candidats

Audit sur les finances publiques puis modification du code du travail par ordonnances pour Emmanuel Macron, contrôle immédiat des...
Public Sénat

Par Robin GREMMEL

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Audit sur les finances publiques puis modification du code du travail par ordonnances pour Emmanuel Macron, contrôle immédiat des frontières, puis référendum pour Marine Le Pen, les premières mesures que prendrait chacun des deux candidats.

- Emmanuel Macron -

- Audit immédiat sur les finances publiques, dès l'entrée en fonctions "afin de disposer à la mi-juin des résultats de la gestion en cours".

- Projet de loi sur la moralisation politique, qui interdira entre autre le népotisme pour les parlementaires, "mis sur la table du Conseil des ministres avant les législatives" de juin, afin d'être voté ultérieurement.

- Des ordonnances dès l'été, évitant ainsi de longs débats parlementaires, même si le Parlement devra dans un premier temps donner l'autorisation de légiférer de cette façon.

Les ordonnances "simplifieront" le droit du travail en donnant la priorité à l'accord d'entreprise pour fixer la durée du travail, et en encadrant le montant des dommages et intérêts accordés par les prud'hommes pour licenciement.

Elles établiront un droit à l'erreur pour tous face aux administrations, notamment en matière fiscale, et supprimeront les normes européennes "surtransposées" dans le droit français.

- Terrorisme: toujours à l'été, création d'un état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme, ainsi que d'une cellule spéciale du renseignement dédiée au groupe Etat islamique (EI).

- Des réformes à l'école pour la rentrée 2017 : limitation à 12 du nombre d'élèves par classe en zone d'éducation prioritaire et "retour" des classes bilangues, supprimée en partie par la réforme du collège.

- Renouveler les principaux postes de hauts fonctionnaires dans les six premiers mois.

- Proposer des conventions démocratiques dans l'UE d'ici la fin 2017 à propos "du contenu de l'action de l'Union" et sur "ses priorités".

- Instaurer avant la fin de l'année une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale, qui entrera en vigueur aux élections législatives suivantes (en principe en 2022).

- Marine Le Pen -

- Retour aux frontières nationales "immédiatement" en suspendant les accords de Schengen. Actuellement la France a déjà rétabli le contrôle aux frontières pour cause de menace terroriste persistante. La Commission européenne a donné son accord pour une prolongation jusqu'à la mi-juillet.

- Expulsion "tout de suite" des étrangers fichés S. L'expulsion est possible seulement si la personne représente "une menace grave ou très grave pour l'ordre public".

- Moratoire sur l'immigration visant le regroupement familial, dans des conditions non précisées.

- Moratoire "immédiat" sur l'énergie éolienne.

- "Deux premiers mois": abrogation de la loi Travail et des lois pénales Dati et Taubira, baisse de 10% des trois premières tranches de l'impôt sur le revenu, rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires, réorientation du CICE vers les TPE/PME et suppression de l'aide médicale de l'Etat.

Ces mesures, impliquant des changements législatifs, ne pourront en fait être prises qu'une fois le Parlement élu, au début de l'été.

Marine Le Pen a en revanche repoussé à la fin du quinquennat le passage de la retraite à 60 ans.

- Loi d'éthique prise "dès les premières semaines du quinquennat", qui prévoit notamment l'obligation pour tout candidat à une élection de présenter un casier judiciaire vierge, prévue par l'accord de gouvernement avec Nicolas Dupont-Aignan.

- Septembre 2017, référendum pour réformer la Constitution: inscrire la priorité nationale, introduire la proportionnelle à toutes les élections, instaurer un référendum d'initiative populaire, diminuer le nombre de parlementaires, passer au septennat non renouvelable et rendre prioritaire la loi française sur les traités internationaux.

Le référendum porterait aussi sur la suppression du titre XV de la Constitution, qui inscrit l'appartenance de la France à l'Union européenne.

- Négociations avec l'UE - sans préciser la date de début - pendant plusieurs mois sur la sortie de l'euro comme monnaie unique et de l'espace Schengen, avant un nouveau référendum sur le maintien dans l'UE.

Partager cet article

Dans la même thématique

Présidentielle : les premières mesures des deux candidats
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le

Présidentielle : les premières mesures des deux candidats
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « La réalité du travail fait que l’on ne peut pas tous travailler forcément jusqu’au même âge », souligne Laurent Berger

Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.

Le

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs de gauche déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes, les écologistes et les communistes du Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le