La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Présidentielle : Macron, qui ne renonce pas à la réforme constitutionnelle promise en 2017, veut un exécutif et un Parlement « forts »
Par Public Sénat
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Changement de quinquennat, changement de braquet ? À l’occasion de la présentation de son programme présidentiel, Emmanuel Macron, candidat à sa propre réélection, a redit son attachement à la réforme constitutionnelle qu’il avait promise en 2017, mais qu’il n’a pas pu mener à son terme, faute d’accord entre les deux chambres du Parlement. En cas de réélection, le chef de l’Etat entend bien remettre ce sujet sur la table, mais en changeant de méthode cette fois.
« Je n’ai pas réussi à porter la réforme des institutions de notre Constitution que je défendais parce qu’il n’y a pas eu d’accord politique », a admis Emmanuel Macron, qui s’exprimait ce jeudi 17 mars depuis les docks de Paris à Aubervilliers. « Je n’ai pas changé de conviction à cet égard. Si les Françaises et les Français me font confiance, je lancerais une commission transpartisane pour rénover nos institutions, parce que je pense qu’elles en ont besoin », a-t-il expliqué.
« Je continue d’être favorable, à titre personnel, à plus de proportionnalité »
« Je suis attaché à l’efficacité de nos institutions, je pense qu’il faut des femmes et des hommes qui puissent décider, et prendre les responsabilités. Je suis donc pour un exécutif fort », a-t-il déclaré. « Je suis aussi pour un Parlement fort qui puisse encore renforcer ses missions de contrôle », a-t-il ajouté. « Notre démocratie a besoin de clarifier les thèmes et les règles de la responsabilité politique en démocratie. »
« Nous avons aussi besoin d’améliorer la représentativité », a encore indiqué Emmanuel Macron. « Je continue d’être favorable, à titre personnel, à plus de proportionnalité ». Pour mémoire, la réforme avortée proposait l’instauration d’une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale, la réduction du nombre de députés et de sénateurs, le non-cumul des mandats dans le temps, la suppression de la Cour de Justice de la République, ou encore – sujet particulièrement d’actualité – l’inscription de la Corse dans la Constitution. Sur ce dernier sujet, Emmanuel Macron n’a pas hésité à renvoyer la responsabilité du désaccord sur le Sénat. « Interrogez la majorité sénatoriale et son Président. C’est eux qui ont bloqué », a lâché le candidat… Mais s’il veut réformer la Constitution, en cas de réélection, Emmanuel Macron n’aura pas d’autre choix que de s’entendre avec le Sénat.
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