Présidentielle: Macron se défend de pratiquer un « grand écart »
Emmanuel Macron s'est défendu vendredi de pratiquer un "grand écart" dans sa campagne présidentielle, se jugeant en mesure "de...

Présidentielle: Macron se défend de pratiquer un « grand écart »

Emmanuel Macron s'est défendu vendredi de pratiquer un "grand écart" dans sa campagne présidentielle, se jugeant en mesure "de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Emmanuel Macron s'est défendu vendredi de pratiquer un "grand écart" dans sa campagne présidentielle, se jugeant en mesure "de parler à tout le monde" même s'il reconnaît "avoir pu blesser" avec ses propos sur la colonisation.

En déplacement à Carprentras (Vaucluse), le candidat d'En Marche! a été interrogé par la presse sur ses positions semblant parfois contradictoires sur certains sujets, par exemple quand il dit que les opposants au mariage homosexuel ont été "humiliés" durant le quinquennat mais qu'il se déclare favorable à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes en couple.

"Ce n'est pas un grand écart de vouloir donner une place à chacun, c’est justement penser la place qu’a chacun dans cette société", s'est-il défendu.

"La société française est faite de beaucoup de grands écarts et donc il faut parler à tout le monde", a dit M. Macron. Un pays, "on le préside en parlant à toutes et tous, en portant ses opinions, mais en sachant les réconcilier", a-t-il affirmé.

Alors que sa campagne voulant réconcilier gauche et droite a été marquée par des propos polémiques sur la colonisation ou le mariage homosexuel, M. Macron a dit "assumer pleinement aujourd’hui de vouloir, sur des sujets où la société française s’est divisée, essayer de reposer dans sa complexité le débat".

"Je veux avoir le luxe de pouvoir m’expliquer. Et on n’est pas compris quand les gens sortent un bout de phrase de son contexte et l’envoient au visage des autres. Cette société de l’instantané où on fait tourner un bout de phrase hors de son contexte, cette société qui décontextualise tout, elle rend les débats impossibles. Et donc elle crée du clivage dans notre société", a-t-il déclaré.

"Force est de constater que je ne dis pas à chacun ce qu’il a envie d’entendre, sinon il n’y aurait pas de polémique. Je dis simplement la même chose, et j’ai un discours de respect avec chacun. Mais je dis les vérités, y compris celles qui ne font pas plaisir à certaines ou certains. Et je dis les choses en profondeur, y compris quand on décidait de ne plus les dire", a-t-il affirmé.

Quand des pieds-noirs sont venus à Carpentras critiquer ses propos sur la colonisation +crime contre l'humanité+, "j’ai été au contact d’eux, reconnaissant que j’avais pu les blesser. Mais reconnaissant aussi mon droit de tenir un discours de vérité historique".

"Nous pouvons aujourd’hui, dans une société démocratique adulte, avoir cette exigence", a-t-il plaidé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Présidentielle: Macron se défend de pratiquer un « grand écart »
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Présidentielle: Macron se défend de pratiquer un « grand écart »
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Présidentielle: Macron se défend de pratiquer un « grand écart »
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le