Plus de 40% de ses électeurs du premier tour de la présidentielle l'ont choisi par défaut mais le centriste Emmanuel Macron a aussi ses...
Présidentielle: Macron, soutenu par défaut… mais pas seulement
Plus de 40% de ses électeurs du premier tour de la présidentielle l'ont choisi par défaut mais le centriste Emmanuel Macron a aussi ses...
Par Eloi ROUYER
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Plus de 40% de ses électeurs du premier tour de la présidentielle l'ont choisi par défaut mais le centriste Emmanuel Macron a aussi ses convaincus qui espèrent le voir "apaiser la France" au terme de son duel avec Marine Le Pen.
"Une reconstruction saine, c'est ça que j'attends, c'est l'espoir que je mets en Macron". Isabelle Babin, 55 ans, cadre supérieure à Lyon (centre-est) distribue des tracts pour convaincre les indécis et ceux qui veulent s'abstenir de voter au deuxième tour le 7 mai. Il y en a assez des "politiques qui se cooptent" et qui "ne peuvent pas comprendre la société car ils n'y sont pas", ajoute-t-elle.
Pour cette Française, le candidat du mouvement "En marche", arrivé en tête le 23 avril avec 24,01% des voix devant la candidate d'extrême droite, incarne à 39 ans le renouveau.
Il est "lisse", "bien poli", "bon chic bon genre, un peu premier de la classe, ce qui n'est pas forcément très rassembleur", admet-elle. Mais à ses yeux, là n'est pas l'essentiel.
Des partisans d'Emmanuel Macron à Lyon, le 29 avril 2017
AFP
Comme elle, des dizaines de partisans du centriste se sont mobilisés ce week-end pour aller à la rencontre des habitants de Lyon, ville qui a offert à l'ancien conseiller et ministre du président socialiste François Hollande un score de plus de 6 points supérieur (30,31%) à sa moyenne nationale.
Ils sont peu à imaginer Marine Le Pen triompher mais reconnaissent que leur candidat n'est pas parvenu à emporter l'adhésion générale, encore moins à créer un élan: selon un récent sondage, 41% des voix en faveur de M. Macron, ancien banquier, lui ont été accordées par défaut.
Dates clés de la vie et carrière d'Emmanuel Macron, qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle
AFP
"Il est trop capitaliste pour les gens de gauche et entaché du quinquennat de Hollande pour les gens de droite", résume Emmanuelle Vignaud, 43 ans, salariée d'une multinationale.
Pour dimanche, elle n'est pas inquiète, même si elle estime que son candidat a "foiré" son début de campagne du second tour "par sa posture, décodée comme assez arrogante à un moment où il y a quand même Le Pen en face, ce qui appelle une certaine gravité".
- Drapeau européen -
Des partisans d'Emmanuel Macron à Lyon, le 29 avril 2017
AFP
Mais il "fera un très bon président", affirme-t-elle, séduite par le "bonhomme", son côté "brillant, tenace" et sa capacité à "apprendre très vite".
"Si on ne fait pas confiance aux jeunes générations, on est des vieux cons, on est irrécupérable", abonde Jean Visconte, 64 ans, commercial. Il veut faire confiance à la volonté d'Emmanuel Macron de "rassembler au-delà des clivages politiques" ainsi qu'à la "jeunesse du personnage".
Incarnation d'une nouvelle donne politique pour ses soutiens, l'ex-ministre de l'Economie (2014-2016) séduit également par son positionnement "et de droite et de gauche".
"Macron a choisi la seule alternative possible en prenant ce qu'il y a de mieux d'un côté et de l'autre" alors que les partis traditionnels "passent leur temps à démolir ce qu'ont fait les gens d'en face, alternativement", explique Alain Jacquard, médecin retraité de 75 ans.
"Macron, c'est une politique qui veut bien redistribuer les richesses mais en se donnant la garantie de pouvoir les produire", poursuit-il, satisfait de son engagement en faveur des entreprises.
Ce discours peut-il convaincre les Français les moins favorisés qui ont choisi d'autres candidats au premier tour ?
Evolution des sondages pour le 2er tour de la présidentielle depuis le début du mois de janvier, avec marge d'erreur de chaque enquête incluse.
AFP
Oui, veut croire Pierre, 26 ans, fonctionnaire et militant socialiste, qui préfére ne pas donner son nom. "Ma mère ouvrière et mon père agriculteur, plutôt de droite, ont voté Macron car il portait un discours en faveur du pouvoir d'achat qui était fort", précise-t-il.
Il voit en Emmanuel Macron "celui qui peut apaiser la société" et le décrit comme le représentant d'une "gauche réaliste".
"C'est le seul à avoir fait applaudir le drapeau européen dans ses meetings", se félicite aussi Christine Montabert, 41 ans, assistante franco-allemande qui attache beaucoup d'importance à son engagement en faveur de l'Union européenne.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.