Présidentielle: Mandon s’inquiète de la « putréfaction » du débat après l’affaire Fillon
Le secrétaire d'Etat à la Recherche Thierry Mandon s'est inquiété mardi de la "putréfaction" du débat de la campagne...

Présidentielle: Mandon s’inquiète de la « putréfaction » du débat après l’affaire Fillon

Le secrétaire d'Etat à la Recherche Thierry Mandon s'est inquiété mardi de la "putréfaction" du débat de la campagne...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le secrétaire d'Etat à la Recherche Thierry Mandon s'est inquiété mardi de la "putréfaction" du débat de la campagne présidentielle, conséquence selon lui de l'affaire Fillon et de la campagne "narcissique" d'Emmanuel Macron.

"Moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus que les problèmes que (l'affaire Fillon) pose à la droite, ce sont ses dégâts pour la République", a déclaré le ministre socialiste lors de "L'épreuve de vérité" (Public Sénat/AFP/Radio Classique).

"C'est finalement une forme de putréfaction du débat politique aujourd'hui. Qui fait que tous les grands enjeux importants pour les Français, l'emploi, la santé, plus généralement la Sécurité sociale, l'éducation, tous ces thèmes-là ne sont plus débattus nulle part", a-t-il déploré.

"Et qu'entre les affaires d'une part et des campagnes égotistes ou en tout cas d'un narcissisme extrême (...) le débat politique est vide, est absent de cette présidentielle et ça c'est inquiétant", a-t-il dit en visant les campagnes de François Fillon et Emmanuel Macron.

Quant au candidat socialiste qu'il soutient, Benoît Hamon, qui semble mettre sa campagne de côté pour convaincre l'écologiste Yannick Jadot et le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, M. Mandon l'a appelé "à y aller".

"Je ne sais pas s'il perd du temps, ce qui est sûr c'est qu'il faut s'y mettre, il faut y aller", a enjoint le secrétaire d'Etat.

"Il a mis le doigt dans la campagne des primaires sur des sujets essentiels qui méritent d'être travaillés, comme le revenu universel, d'ailleurs je crois que c'est en train de se faire (...) Maintenant il faut y aller, c'est de ça dont il faut parler aux Français", a-t-il poursuivi.

"C'est de ça dont il faut leur parler, pas de Jean-Luc Mélenchon, pas de Yannick Jadot ou d'Emmanuel Macron", a-t-il dit.

Quant à un éventuel retrait de M. Mélenchon, "il n'y a rien à attendre. Jean-Luc Mélenchon est parti en croisade autour de lui-même, il s'est autoproclamé sauveur du pays, et pourquoi voulez-vous que celui qui fait cette démarche-là dise +bon Benoît, je te laisse la place+".

Quant à M. Macron, "il veut s'extraire du débat droite-gauche et il en paie le prix: il est illisible, il est insaisissable", selon M. Mandon.

"En refusant ce clivage-là (gauche-droite), il rend illisible ce qu'il propose", a-t-il critiqué.

Partager cet article

Dans la même thématique

Présidentielle: Mandon s’inquiète de la « putréfaction » du débat après l’affaire Fillon
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le