Ils se disputent le terme de "patriote", s'affichent chacun comme l'incarnation du renouvellement politique. Mais le pro-européen Emmanuel...
Présidentielle: Marine Le Pen et Emmanuel Macron, pôles contraires
Ils se disputent le terme de "patriote", s'affichent chacun comme l'incarnation du renouvellement politique. Mais le pro-européen Emmanuel...
Par Béatrice LE BOHEC
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Ils se disputent le terme de "patriote", s'affichent chacun comme l'incarnation du renouvellement politique. Mais le pro-européen Emmanuel Macron et la nationaliste Marine Le Pen proposent à la France un avenir diamétralement opposé.
Emmanuel Macron, inconnu des Français il y a encore peu, a créé de toutes pièces son mouvement, "En marche!", pour mener la première campagne électorale de sa vie. Marine Le Pen qui a hérité de son père son parti, le Front national, a personnifié son propre mouvement "Le rassemblement bleu Marine" pour conquérir le pouvoir.
Dans un pays qui traverse une crise d'identité sur fond de chômage et de menace terroriste, chacun se revendique "patriote".
Marine Le Pen, 48 ans, se présente comme la candidate des "patriotes contre les mondialistes". Son nouveau slogan "choisir la France".
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AFP
Emmanuel Macron, 39 ans, se veut le "candidat des patriotes contre les nationalistes". Son slogan: "la France ensemble".
Dans leurs meetings, leurs partisans agitent avec fierté et enthousiasme des drapeaux français, l'hymne national ponctue la fin de leurs discours.
Les deux candidats citent aussi volontiers le général de Gaulle, héros de la résistance française sous l'occupation nazie, pour appeler leurs partisans à la liberté. Tous deux exaltent le destin national, l'Histoire de France, ses écrivains, ses faits de gloire...
Et tous deux veulent mettre fin au traditionnel clivage entre les deux grands partis qui définit la vie électorale française depuis plus d'un demi-siècle. Au premier tour, le 23 avril, ils ont créé le choc en éliminant de la course la droite (Les Républicains) et la gauche (Parti socialiste).
Ils se prétendent tous deux "anti-système" mais leurs adversaires leur rétorquent à l'un et à l'autre le même reproche: être des "héritiers", M. Macron étant accusé de vouloir poursuivre la politique du gouvernement socialiste auquel il a appartenu, Mme Le Pen étant elle accusée de perpétuer l'oeuvre politique de son père.
- 'David contre Goliath' -
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AFP
L'avocate de formation, qui a repris le flambeau de son père en 2011 à la tête du parti Front national créé en 1972, participe depuis plus de quinze ans à la vie politique française. Elle est eurodéputée.
Pur produit des écoles de l'élite française, l'ex banquier d'affaires Emmanuel Macron est entré en politique en 2012 comme conseiller du président socialiste François Hollande avant de devenir ministre de l'Economie (2014-2016).
Quand l'un prône une "Europe qui protège", l'autre veut revenir à une monnaie nationale et propose un référendum sur l'appartenance à l'Union européenne. L'une bannirait voile et burkini de l'espace public, l'autre non. L'une veut abolir une loi libéralisant le code du travail, l'autre non.
Dans la campagne de l'entre deux tours où le ton est monté d'un cran, Marine Le Pen s'est posée en "David contre Goliath" face à un candidat soutenu par un "vieux front républicain tout pourri".
Son rival, lui, a promis qu'il ne laisserait "pas un centimètre d'espace, pas une seconde de répit, pas une once d'énergie" à Marine Le Pen.
Le discours d'Emmanuel Macron, libéral en termes d'économie et de société, plaît surtout aux jeunes urbains, aux classes moyennes et milieux d'affaires. Celui anti-immigration et anti-Europe de Marine Le Pen attire les classes populaires, les ruraux, les "invisibles" et capte le ras-le-bol des Français victimes d'un chômage endémique.
L'ambiance de leurs meetings est aussi aux antipodes. Il prône une "France ouverte, confiante et conquérante" à laquelle il veut rendre son "optimisme", elle promet de répondre aux peurs liées à l'immigration, l'islam et la sécurité pour "la défense de notre civilisation".
Les partisans de Marine Le Pen parlent de "démonstrations de force", sifflent les adversaires, scandent "On est chez nous". Emmanuel Macron, sourire aux lèvres, voit dans les foules une "démonstration d'envie" et prévient son public: "mes amis, ici on ne siffle pas".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.