Présidentielle: mode d’emploi
Environ 47,5 millions de Français sont appelés à voter dimanche pour choisir leur futur président, avec deux candidats en lice: le centriste pro...

Présidentielle: mode d’emploi

Environ 47,5 millions de Français sont appelés à voter dimanche pour choisir leur futur président, avec deux candidats en lice: le centriste pro...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Environ 47,5 millions de Français sont appelés à voter dimanche pour choisir leur futur président, avec deux candidats en lice: le centriste pro-européen Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

- Comment le président est-il élu ? -

Le chef de l'Etat est élu au suffrage universel direct, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Il doit recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés en un ou deux tours, quel que soit le taux de participation.

La progression du vote Front national en France
Marine Le Pen lors d'un meeting à Ennemain, dans le nord de la France, le 4 mai 2017
AFP

Le vote blanc, qui permet d'exprimer un refus de choix, n'est pas reconnu en France. Depuis une loi de 2014, ces bulletins sont cependant décomptés séparément des votes nuls et annexés au procès-verbal de chaque bureau de vote, mais ils ne sont pas pris en compte dans le calcul des suffrages exprimés.

- Qui sont les candidats ? -

Les électeurs devront choisir entre les deux candidats sortis en tête du premier tour le 23 avril, après un scrutin marqué par l'élimination des grands partis traditionnels de droite (Les Républicains) et de gauche (Parti socialiste).

Au premier tour, Emmanuel Macron, 39 ans (En marche!, centre) a obtenu 24,1% des suffrages, devant Marine Le Pen, 48 ans (Front National, extrême droite) 21,30%. Le centriste pro-européen est donné largement en tête de tous les sondages au second tour.

Comment voter à la présidentielle ?
Affiches des deux candidats en lice pour le second tour, le centriste pro-européen Emmanuel Macron et la candidate anti-mondialisation et anti-immigration Marine Le Pen, à Nantes le 4 mai 2017
AFP

- Comment se déroule le vote ? -

Un total de 47,58 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales, dont un peu plus d'un million de Français installés à l'étranger.

Les 66.546 bureaux de vote de France ouvrent de 08h00 (06h00 GMT) à 19h00 (17h00 GMT). A Paris et dans certaines grandes villes, les bureaux resteront ouverts jusqu'à 20h00 (18h00 GMT).

Le vote a commencé dès samedi dans les Antilles françaises, en Guyane (Amérique du Sud), à Saint-Pierre et Miquelon (archipel français d'Amérique du Nord) et en Polynésie française (Pacifique Sud).

C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous le régime de l'état d'urgence, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique. Les attentats islamistes ont fait 239 morts en France depuis 2015.

La spectaculaire ascension d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron à Paris le 3 mai 2017
AFP

Comme au premier tour, plus de 50.000 policiers, gendarmes et militaires seront déployés pour assurer la sécurité le jour du scrutin, dont 12.000 dans l'agglomération parisienne.

- Et les résultats ? -

Traditionnellement, les Français ont les yeux rivés sur les écrans de télévision à 20h00 (18h00 GMT) pour découvrir le visage du nouveau président.

La loi française interdit la publication de résultats, hormis ceux concernant la participation, avant la clôture du vote dimanche à 20h00 (18h00 GMT), pour éviter d'influencer les électeurs. La fermeture plus tardive des premiers bureaux de vote (19h00 au lieu de 18h00, soit 17h00 GMT au lieu de 16h00 GMT) complique la tâche des instituts de sondage qui publient leurs premières projections à 20h00 (18h00 GMT) sur la base d'un panel de bureaux où le dépouillement est déjà achevé.

Ces estimations sont ensuite actualisées régulièrement dans la soirée, au fil de la collecte des résultats, jusqu'au résultat final.

L'investiture du nouveau président devra avoir lieu au plus tard le 14 mai, date d'expiration du mandat du président socialiste François Hollande, qui ne se représentait pas.

- Précédents présidents -

Les pouvoirs du président
Affiches des deux candidats en lice pour le second tour, le centriste pro-européen Emmanuel Macron et la candidate anti-mondialisation et anti-immigration Marine Le Pen, à Nantes le 4 mai 2017
AFP

Les précédents présidents élus depuis l'instauration de la Ve République en 1958 sont:

2012-2017 : François Hollande (socialiste)

2007-2012: Nicolas Sarkozy (droite)

1995-2007: Jacques Chirac (droite), qui a enchaîné un septennat et un quinquennat

1981-1995: François Mitterrand (socialiste), qui a effectué deux mandats de sept ans

1974-1981: Valéry Giscard d'Estaing (centre-droit), qui a effectué un septennat

1969-1974: Georges Pompidou (droite), décédé deux ans avant la fin de son mandat

1959-1969: Charles de Gaulle (droite), élu par un collège électoral pour un premier septennat puis réélu au suffrage universel direct en 1965. Il a démissionné après la crise de mai 1968 et après avoir perdu un référendum l'année suivante.

Partager cet article

Dans la même thématique

Présidentielle: mode d’emploi
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Présidentielle: mode d’emploi
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le