Présidentielle : « Ne pas débattre, c’est ringard ! Emmanuel Macron doit rendre des comptes », tacle Valérie Pécresse
Valérie Pécresse était présente à la réunion du groupe Les Républicains du Sénat, ce mardi. La candidate LR à l’élection présidentielle a, une nouvelle fois, appelé le chef de l’Etat à débattre avant le premier tour.
A quelques semaines de la présentation de son programme officiel, Valérie Pécresse est venue piocher ses dernières idées au Sénat. Auréolée par une salve d’applaudissements à sa sortie de la réunion de groupe de sa famille politique, la candidate à la présidentielle a pu compter sur ses soutiens de la chambre haute.
« Il faut que Jupiter descende de l’Olympe »
La présidente de la région Ile-de-France a réitéré son appel « solennel » à Emmanuel Macron à débattre avant le premier tour de la présidentielle.
« Il faut que Jupiter descende de l’Olympe. Aujourd’hui ne pas débattre, c’est ringard. Emmanuel Macron doit rendre des comptes sur son bilan. Son bilan est calamiteux. La France est en train de s’affaisser et moi je la redresserai ».
« Ce que le Sénat a mis en lumière hier, c’est le communautarisme du gouvernement »
Valérie Pécresse est également revenue sur l’échec de la commission mixte paritaire autour de la proposition de loi visant à « démocratiser le sport ». Pour mémoire, les sénateurs avaient inscrit en séance une disposition prévoyant que « le port de signes religieux ostensibles est interdit pour la participation aux événements sportifs et aux compétitions sportives organisés par les fédérations sportives et les associations affiliées ». Face aux refus des députés, un compromis entre les deux chambres n’a pu être trouvé.
« Ce que le Sénat a mis en lumière hier, c’est le communautarisme du gouvernement. Aujourd’hui, le voile n’est pas un signe religieux comme les autres. Ce n’est pas un vêtement comme les autres. C’est d’abord un signe de soumission des femmes. Nous, au Sénat, et moi en tant que candidate, nous défendons la neutralité des compétitions sportives et le non-port des signes religieux. Le gouvernement en votant contre cet amendement a montré très clairement de quel côté il penchait, du côté du communautarisme, du séparatisme et contre la laïcité », lance-t-elle.
En cas de victoire, Valérie Pécresse rappelle qu’elle reprendra à son compte la proposition de loi constitutionnelle adoptée en octobre 2020, visant à inscrire dans la Constitution « la prééminence des règles de la République », un texte cosigné par le président du groupe LR, Bruno Retailleau, celui du groupe centriste, Hervé Marseille (les deux groupes forment majorité sénatoriale) et par le sénateur LR de la Manche, Philippe Bas.
Moins d’un an après le précédent projet de loi, le gouvernement va porter un nouveau texte sur l’immigration. L’idée est de reprendre « les articles censurés par le Conseil constitutionnel », selon l’entourage du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais chez les députés Renaissance, on prédit un groupe coupé en deux sur le sujet. « On sait qu’aucun texte ne passera sans l’accord du RN », pointe le sénateur écologiste Guy Benarroche.
Le gouvernement a annoncé l’examen d’un nouveau texte sur l’immigration dès le début de l’année 2025. Il y a à peine un an, la droite sénatoriale menée par Bruno Retailleau avait vu ses amendements au précédent texte largement censurés par le Conseil constitutionnel au motif de cavaliers législatifs. Ces dispositions pourraient réapparaître.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.
Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».