Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Présidentielle : Nicolas Sarkozy votera pour Emmanuel Macron au second tour
Par Public Sénat
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Sa décision était particulièrement attendue. Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République, a fait savoir mardi matin, dans un message posté sur sa page Facebook, qu’il déposera un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne, le 24 avril prochain. « Je voterai pour Emmanuel Macron parce que je crois qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté », explique l’ex-chef de l’Etat.
Emmanuel Macron est « le seul en situation d’agir »
La veille, Les Républicains ont ratifié une motion qui ne donne aucune consigne de vote à leurs militants. « Notre famille politique a toujours été et reste un adversaire déterminé du Rassemblement national, aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen », précise toutefois ce texte, adopté à l’issue d’un bureau politique. « Une nouvelle époque s’annonce. Elle nécessitera des changements profonds. Il faudra sortir des habitudes et des réflexes partisans », indique encore Nicolas Sarkozy, qui semble évoquer la nécessité d’un rassemblement entre les forces de droite et la majorité présidentielle. « La fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle », écrit-il. Il considère qu’« en l’état actuel des choses », Emmanuel Macron reste « le seul en situation d’agir. »
« Je le remercie de sa confiance et de son soutien », « ça m’honore et ça m’oblige », a réagi mardi midi Emmanuel Macron, lors d’un déplacement à Mulhouse, en disant penser « qu’il faut rassembler très largement ».
Nicolas Sarkozy n’a pas pris position durant le premier tour, malgré les nombreux appels du pied de la candidate de sa famille politique, Valérie Pécresse. La présidente de la région Île-de-France s’est finalement inclinée dimanche soir avec 4,78 % des suffrages exprimés, un plus bas historique pour la droite à une présidentielle, ce qui pose de nombreuses questions sur l’avenir du parti. Le soutien de Nicolas Sarkozy, figure tutélaire de la droite, à Emmanuel Macron, est un nouveau symptôme de la recomposition du paysage politique, qui s’est accélérée avec la présidentielle.