Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », Patrick Mignola, le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale est revenu sur l’épisode de « tension parlementaire » survenue la semaine dernière au sein de la majorité lors de l’examen du projet de loi de sortie d’état d’urgence.
Présidentielle : « On doit être capable de bâtir une majorité qui va de Valls à Édouard Philippe », demande Patrick Mignola
Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », Patrick Mignola, le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale est revenu sur l’épisode de « tension parlementaire » survenue la semaine dernière au sein de la majorité lors de l’examen du projet de loi de sortie d’état d’urgence.
Par Public Sénat
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L’article 1 du projet de loi de sortie d’état d’urgence, qui porte notamment le pass sanitaire, avait été à l’origine d’un psychodrame au sein de la majorité présidentielle la semaine dernière. Les députés Modem l’avaient d’abord rejeté, dénonçant un texte trop flou. Après négociation avec l’exécutif, une seconde délibération, autorisée par le règlement, avait finalement permis l’adoption de l’article litigieux.
« On est dans une majorité parlementaire qui est diverse avec des courants différents. Quand on tient à des sujets, c’est important de pouvoir en parler et de ne pas être traité par le silence sinon par le mépris », a rappelé Patrick Mignola, ce jeudi avant d’ajouter : « Quand on est partenaire dans une majorité, on discute ensemble pour savoir comment on peut enrichir un texte ».
« Cet épisode de tension parlementaire », selon ses mots, est symptomatique à l’approche de l’élection présidentielle. « Le président de la République ne sera pas réélu, je le crois comme il l’a été en 2017. Il nous faut ouvrir cette majorité à des nouvelles alliances […] Si nous voulons nous ouvrir à des nouvelles alliances, il faut déjà se respecter entre alliés d’aujourd’hui sinon comment attirer de nouveaux alliés demain ? C’est aussi une affaire de méthode », souligne le député Modem.
Patrick Mignola fait une piqûre de rappel en vue des prochaines échéances électorale. « Nous disons à l’ensemble des forces de la majorité d’aujourd’hui qu’elles ne peuvent pas s’enfermer dans un splendide isolement […] Vous avez toujours la tentation du parti unique, la gauche a essayé. La droite a essayé. On sait comment ça a fini […] On doit être capable de bâtir une majorité […] qui va de (Manuel) Valls à (Edouard) Philippe et probablement au-delà de Valls et au-delà de Philippe ».
Manifestation de policiers : « Ce qui m’a choqué c'est de voir autant de politiques »
Le président du groupe Modem a aussi évoqué la manifestation des syndicats de policiers qui s’est déroulée mercredi devant le Palais Bourbon. « Ce qui m’a ennuyé, c’est qu’on avait l’impression de discours très politiques et pas simplement des discours qui parlaient du quotidien ou de l’efficacité de l’action. Ce qui m’a choqué aussi c'est de voir autant de politiques […] Il y a un certain nombre de gens qui sont venus déplorer les conséquences des décisions qu’ils ont prises pendant 10 ans » a-t-il évoqué en soulignant que les moyens des forces de l’ordre ont baissé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et François Hollande. « Il y a un côté récupération et une certaine forme d’impudeur » a-t-il conclu.
Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.
Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
Après avoir reçu le collectif de victimes de l’ancien chirurgien, Joel Le Scouarnec, accusé de 300 viols et agressions sexuelles sur des patients, le ministre de la Santé, Yannick Neuder annonce un texte pour permettre aux établissements de santé d’avoir accès aux casiers judiciaires des soignants qu’ils veulent recruter.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre du travail, de la santé, des solidarités, Catherine Vautrin a été interpellé sur l’échec, à ce stade, des partenaires sociaux à trouver un accord sur les retraites. Dans cette hypothèse, le Premier ministre s’était engagé à présenter un projet de loi. Les sénateurs de gauche en veulent la confirmation.