« Jean-Luc Mélenchon dit qu’il a une vocation de candidat commun. Je pense qu’on peut éviter des dispersions inutiles, par exemple, avec le parti communiste. » Adrien Quatennens, député La France insoumise, « ne comprend pas bien » la stratégie du PCF pour l’élection présidentielle. Invité de l’émission Audition publique (Public Sénat, LCP-Assemblée nationale, Le Figaro Live), ce proche de Jean-Luc Mélenchon « regrette » le choix des communistes, qui ont approuvé le 9 mai à 82 % une candidature de leur secrétaire national Fabien Roussel pour 2022.
C’est la première fois depuis 2007 que le PCF se lance seul dans la présidentielle, après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon en 2012, puis en 2017. Adrien Quatennens a rappelé que les résultats étaient « à saluer », avec notamment les 19,6 % atteints il y a quatre ans. « J’espère que beaucoup de communistes nous rejoindront dans la bataille », a-t-il cependant souligné, tout en reconnaissant que les « additions » ne se faisaient « pas systématiquement » dans les intentions de vote.
Cette candidature pourrait néanmoins contrarier la campagne de collecte des parrainages à la présidentielle pour la France insoumise. Le député du Nord s’est dit convaincu que Jean-Luc Mélenchon pourra faire l’économie du soutien des maires communistes. « En 2017, nous avons, à la petite cuillère, vidé la mer, un peu seuls, et nous avions obtenu quasiment le nombre de signatures. Et les communistes avaient « dégelé » leurs signatures, après que nous avons annoncé en avoir 500. Donc je ne crois pas que nous aurons des difficultés. »