Présidentielle: pétition de médecins pour préserver la Sécu
Plus de 200 personnes, essentiellement des médecins, avaient signé lundi une pétition appelant les candidats à la présidentielle...

Présidentielle: pétition de médecins pour préserver la Sécu

Plus de 200 personnes, essentiellement des médecins, avaient signé lundi une pétition appelant les candidats à la présidentielle...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Plus de 200 personnes, essentiellement des médecins, avaient signé lundi une pétition appelant les candidats à la présidentielle à préserver le "niveau actuel de remboursement des soins" par la sécurité sociale, remis en cause dans le programme de François Fillon.

"Nous demandons au futur président de la République de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale" écrivent les signataires de la pétition mise en ligne dimanche sur le site change.org.

Parmi eux, de nombreux médecins de renom, comme le professeur André Grimaldi, à l'initiative du texte, ou la pneumologue Irène Frachon, qui a dénoncé le scandale du Mediator... Mais aussi des infirmières, des universitaires et autres personnalités comme le philosophe Michel Onfray ou le comédien François Morel.

Selon eux, la Sécu ne peut se contenter de rembourser les maladies graves et de longue durée en laissant les autres soins à la charge des complémentaires santé, comme le préconise le candidat de la droite François Fillon.

Elle doit au contraire continuer à rembourser "les soins courants, préventifs et curatifs, dès lors qu’ils sont justifiés et que les traitements prescrits ont une efficacité démontrée", estiment-ils.

Il s'agit de maintenir "la solidarité entre les bien portants et les malades, entre les plus jeunes et les plus vieux, entre les personnes ayant des niveaux de revenus différents" et "l'égalité de toutes et tous face à la maladie".

Alors que M. Fillon cherche à faire des économies sur la santé (20 milliards d'euros), celles-ci "doivent être faites sur les traitements inefficaces, les prescriptions injustifiées et les hospitalisations évitables (soit plus de 20% des dépenses)", font valoir les signataires.

Autres champs d'économies mis en avant, "le prix parfois exorbitant et non justifiable des médicaments et dispositifs médicaux nouveaux", "les frais de gestion des mutuelles et compagnies d’assurances", qui "représentent 20% de leur chiffre d’affaires contre 6% pour la Sécurité sociale", ou encore le développement de la prévention.

Le projet du candidat de la droite en matière d'assurance maladie suscite l'inquiétude jusque dans son propre camp.

Lundi, Jérôme Chartier, un de ses proches, a tenté de rassurer en expliquant que les "petits risques" seraient toujours pris en charge par la sécu mais s'agissant des rhumes, "ça dépend de quel rhume".

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes au Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le

French Territory of New Caledonia. Noumea . 22/05/2024
7min

Politique

Sommet sur la Nouvelle-Calédonie : le sénateur Georges Naturel espère « un début d’accord qui permettra de relancer l’économie »

Alors que s’ouvre à l’Elysée le « sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », qui remet loyalistes et indépendantistes autour de la table, le sénateur loyaliste Georges Naturel espère qu’il en sortira « une feuille de route pour les 10-15 ans à venir » pour « reconstruire la Nouvelle-Calédonie, en faisant évoluer les compétences actuelles ».

Le