Tous les cinq ans, les Françaises et les Français sont appelés aux urnes pour désigner leur Président de la République. Et le tout, selon un mode de scrutin bien précis : uninominal (un seul vainqueur), majoritaire et à deux tours.
Concrètement, cela veut dire qu’un candidat peut être élu dès le premier tour. Mais pour cela, il lui faut réunir la majorité des suffrages exprimés, soit plus de 50 %. Dans les faits, avec une moyenne de dix prétendants à la fonction suprême à chaque élection, ce n’est jamais arrivé. Un second tour est alors nécessaire. Sont autorisés à y participer les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de votes lors du premier tour. Si l’on prend l’exemple de la dernière élection en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour, avec respectivement 24,01 % et 21,3 % des suffrages.
Un mode de scrutin utilisé depuis 1965
Le deuxième dimanche suivant le premier tour est donc élu celui qui parvient à obtenir la majorité des suffrages exprimés. À partir de ce moment, son mandat dure cinq ans, renouvelable une seule fois.
En France, le Président de la République n’a pas toujours été élu de cette manière. Dans le texte initial de la Constitution de 1958, le président de la République était élu par un collège électoral, composé des députés et des sénateurs, des conseillers généraux, des membres des assemblées des territoires d’outre-mer, des représentants élus des conseils municipaux.
C’est la révision constitutionnelle adoptée par référendum en 1962 qui instaure le suffrage universel direct. Il sera mis en place pour la première fois pour l’élection présidentielle de 1965, où Charles de Gaulle l’emporte face à François Mitterrand au second tour.
En 2007, Ségolène Royal est la première femme à accéder au second tour de l’élection présidentielle. Comme on le sait, elle sera battue par Nicolas Sarkozy qui devient Président de la République avec 53,06 % des voix contre 46, 9 % pour Ségolène Royal.
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