Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Avec un nombre d’enquêtes croissant en période électorale, la régulation de la publication de sondages en période électorale paraît de plus en plus cruciale pour le bon fonctionnement du débat démocratique. D’après la commission des sondages, 157 sondages avaient été réalisés pendant la campagne de 1995, contre 560 en 2017. Pourtant c’est une loi de 1977 qui continue de réglementer la publication de sondages en période électorale, même si elle a été modifiée à de nombreuses reprises en 1990, 2002, 2016 et 2017. Jean-Pierre Sueur (sénateur PS) et Hugues Portelli (ancien sénateur UMP) avaient porté une proposition de loi en 2011, qui n’est jamais allée au bout du processus législatif. Mais quelles règles exactement doivent respecter les instituts et les médias qui utilisent ces enquêtes ?
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D’abord, de quoi parle-t-on ? La modification de 2016 a permis une définition du sondage comme une « enquête statistique visant à donner une indication quantitative des opinions, souhaits, attitudes ou comportements d’une population par l’interrogation d’un échantillon. » Toute mesure d’intention de vote, de popularité ou simplement d’opinion sur un sujet particulier tombe donc sous la définition légale de sondage et est donc assortie de certaines obligations. Ainsi, même au-delà des périodes électorales, tous les sondages d’intention de vote ou d’opinion sur les candidats sont soumis à ces règles. Les sondages sur des sujets de société, en revanche, n’entrent dans le champ d’application de la loi que si ces sujets « animent le débat électoral. »
Avant même la publication d’un sondage, un certain nombre d’éléments doivent être transmis à la Commission des sondages qui contrôle a priori la méthode employée pour réaliser l’enquête d’opinion. Les instituts de sondage fournissent donc une « notice » à cette commission où figurent :
Une fois qu’une enquête a été validée par la Commission des sondages, la publication du sondage doit être accompagnée d’indications obligatoires.
Les sondages en rapport avec l’élection présidentielle (intentions de vote ou simplement thèmes de la campagne) ne peuvent pas être publiés ou commentés la veille et le jour de chaque scrutin.
La Commission qui valide les sondages et publie les notices est composée de 9 membres, soit issus des grands corps d’inspection de l’Etat, soit nommés.
En cas de non-respect des obligations liées à la fabrication et la publication de sondages, la Commission des sondages peut imposer des « mises au point » aux instituts ou aux médias. Le non-respect des obligations légales peut être puni par une amende allant jusqu’à 75 000 euros. Sans aller jusque-là, la Commission peut publier des communiqués pour attirer l’attention des instituts ou des médias.
L'intégrale du 6 novembre 2025