Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, a déclaré mardi sur France Inter qu'elle n'apporterait pas sa voix "facilement" et qu'elle attendait que le niveau du débat "monte d'un cran" avant de prendre position pour un candidat à la présidentielle.
"Il reste quelques jours de campagne. Le seul appel que je puisse lancer aux candidats, c'est vraiment que le débat monte d'un cran et qu'on apporte ce qu'on attend dans une campagne présidentielle", a dit la ministre socialiste.
"Qu'est-ce qu'on attend dans une campagne présidentielle? On attend des réponses sur ce qui fait que nous sommes Français, qu'est-ce que l'identité de la France par rapport à son histoire? Qu'est-ce qui fait que nous allons continuer à construire l'identité de la France parce que nous avons envie de rester ensemble (...)", a-t-elle ajouté.
"Je ne veux pas donner ma voix facilement au moment où j'attends encore une exigence intellectuelle de la part des candidats qui sont en présence", a encore dit Mme Royal.
Interrogée sur le fait de savoir si elle "lâchait" le candidat socialiste Benoît Hamon, Ségolène Royal a répondu qu'elle l'avait rencontré plusieurs fois.
"J'ai toujours dit que la problématique, ce serait le rassemblement de toutes les forces de gauche au second tour. Après il faut être réaliste aussi par rapport à la réalité des intentions de vote", a dit Mme Royal, qui en décembre n'excluait pas de soutenir Emmanuel Macron.
La ministre a rappelé qu'elle n'avait pas été candidate à la primaire organisée par le PS et donc qu'elle n'avait "pas pris d'engagement de soutenir le candidat issu de la primaire".
"Mais je suis extrêmement bienveillante avec Benoît Hamon. Il a fait un gros travail. Ses propositions sont de qualité. Par conséquent je ne lâche absolument pas Benoît Hamon".
"En même temps, le vote que je ferai n'a rien à voir avec la dynamique politique qui est celle des uns et des autres".
Va-t-elle annoncer pour qui elle entend voter avant le premier tour? "On verra. Peut-être. J'évaluerai la situation".