« Je ne vais pas vous répondre ». Sans surprise, François Baroin a éludé la question de son hypothétique candidature à l’élection présidentielle de 2022. À Port-Marly (Yvelines), samedi, lors des « rendez-vous de la jeunesse » organisés par les Républicains le président de l’AMF (association des maires de France) a simplement indiqué qu’il se prononcerait « en temps et en heure, en responsabilité, avec la passion du pays » et « la volonté de tout faire pour être un facteur d'union et non de division » de sa famille politique. (voir le sujet Marion Vigreux et Béatrice Faisang).
Encore secoués par la proposition du maire de Nice, Christian Estrosi qui la semaine dernière, appelait la droite à passer un accord avec Emmanuel Macron pour 2022, les cadres du parti préfèrent renvoyer la bataille des prétendants à plus tard. « Les Français, aujourd’hui, ont d’autres préoccupations que celle-là (…) Les Français nous attendent pour être force de propositions » (…) « l’élection présidentielle, ça viendra mais étape par étape » a estimé le patron de LR, Christian Jacob.
« Nous sommes là pour construire un projet, d’idées, reconstruire la confiance avec les Français (…) Je me consacre totalement à cela » a confirmé le président du Sénat, Gérard Larcher.
Des idées et un projet qu’il faudra bien incarner le moment venu. Un exercice délicat pour un parti qui n’a pas encore tiré les leçons de la primaire de 2016. « Tous ensemble, il faut que nous parvenions à définir d’ici la fin de l’année, un système de sélection, de qualification, de départage, de primaire, peu importe le terme » a plaidé Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, et prétendant à la course à la candidature, pour qui l’opération de sélection devra se faire « avant l’été 2021 ».