Présidentielle: SOS Racisme part en campagne face au FN pour éviter un 21 avril “en pire”

Présidentielle: SOS Racisme part en campagne face au FN pour éviter un 21 avril “en pire”

L'association SOS Racisme a lancé mardi une campagne pour mobiliser les électeurs contre Marine Le Pen, que les sondages...
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L'association SOS Racisme a lancé mardi une campagne pour mobiliser les électeurs contre Marine Le Pen, que les sondages annoncent en tête du premier tour de la présidentielle, ce qui constituerait un 21 avril 2002 "en pire".

"Marine Le Pen est donnée comme qualifiée d'avance pour le second tour, voire en tête du premier tour. On fait souvent la comparaison avec 2002 mais il y a une différence, c'est que cette fois-ci on est prévenu alors qu'en 2002, une forme de surprise, de stupéfaction avait accueilli les résultats", a rappelé son président Dominique Sopo lors d'une conférence de presse.

"Pourtant, la mobilisation n'est pas au rendez-vous, comme s'il y avait une forme d'atonie", a-t-il noté, en se disant également "surpris de la grande timidité et des calculs cyniques des principaux candidats" face à la progression de Marine Le Pen.

Durant les douze jours avant le premier tour, l'association martèlera un message "positif et pas anxiogène" sur une France "unie et heureuse de sa diversité", à travers des tracts et des affiches clamant "Non à la haine, non à Le Pen", des rassemblements dans diverses villes de France ou sur les réseaux sociaux autour du hashtag #onestpareil.

Face à un électorat FN "extrêmement mobilisé", "il est important de mobiliser les abstentionnistes, notamment dans la jeunesse, et d'alerter ceux qui s'apprêtent à voter pour le Front National en se sentant déculpabilisés. Nous voulons montrer que le FN et le reste de l'arc républicain, ce sont des choix extrêmement différents", a expliqué Dominique Sopo.

Dans le contexte "délétère" actuel, un score élevé du Front National serait selon lui "pire" qu'en 2002: "S'il accédait au second tour, et réalisait un score important, il nous ferait basculer dans un autre pays", marqué par "la fin d'un modèle de société basé sur l'égalité et le vivre ensemble" et "le réveil de mauvaises passions qui existent dans une partie du corps social".

Pour lui, les propos de Marine Le Pen qui a affirmé dimanche que "la France n'est pas responsable" de la rafle du Vél d'hiv, sont "scandaleux mais pas étonnants".

Ils sont "révélateurs de sa pensée profonde" et "doivent sonner comme une alerte (...) pour que les gens ne se disent pas qu'il n'y a pas de danger à accorder sa voix à ce parti ou à ne pas se mobiliser pour diluer son score", a-t-il affirmé.

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