Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le PS veut "réduire d'urgence" l'inégalité entre les citoyens en matière de sécurité, proposant notamment de "répartir différemment" les forces de sécurité sur le territoire.
"Je ferai des propositions sur les questions de sécurité et de défense. Elles sont centrales à mes yeux", assure mercredi l'ancien ministre de l'Education dans un entretien au Monde.
"Comment se fait-il, aujourd’hui, qu'il n'y ait pas d'égalité entre les citoyens vis-à-vis du service public de sécurité ? Pourquoi est-on mieux protégé dans les beaux quartiers de Paris, Lyon ou Marseille que dans certains quartiers populaires ou certaines campagnes ? Voilà l’inégalité qu’il faut réduire d’urgence", affirme-t-il.
Il propose "de rétablir la police de proximité et de répartir différemment nos forces de sécurité sur le territoire". "Il faut aussi renforcer le renseignement territorial, très précieux pour repérer les signaux faibles de radicalisation dans certains quartiers".
Sur la politique antiterroriste, M. Hamon estime que "le sujet n’est pas de faire de nouvelles lois. La priorité est de mieux coordonner les services et de les mutualiser", préconisant d'organiser les différentes sources de renseignement "sous une direction unique".
Il "pense aussi qu’on peut envisager, à court terme, d’en finir avec l’état d’urgence, dès lors que les lois antiterroristes et renseignement permettent à la police et à la justice d’agir plus efficacement".
M. Hamon exprime par ailleurs "un désaccord avec Manuel Valls" sur "la place qu’il accorde à la prison". "Il veut créer 10.000 places supplémentaires de prison. Je ne me résous pas à une gauche qui se résigne à la prison", dit-il, proposant de "donner plus de moyens aux services d’insertion et de probation".